Monday, April 11, 2011

COTE D'IVOIRE: La chute de Gbagbo, "un signal pour tous les dictateurs"

Le président sortant a été arrêté et conduit à l'Hôtel du Golf, QG des pro-Ouattara. Les deux camps s'opposent désormais sur le rôle des forces françaises dans cette arrestation.

18h23 "À l'intérieur du camp [militaire français] de Port Bouët, où des milliers d'étrangers ont été rassemblés, les gens sont encore très dubitatifs quant à l'arrestation de Laurent Gbagbo", explique Karim Hakiki, envoyé spécial de France 24.

18h15 Plusieurs témoins sur Twitter parlent d'exactions et de pillages qui continuent à la suite de l'arrestation de Laurent Gbagbo, notamment dans le secteur d'Attoban. Suivez la situation via le hashtag #civ2010. Un journaliste du journal Le Monde rapporte des scènes de pillage dans le quartier de Yopougon.

18h02 La chute de Gbagbo est un succès pour l'Elysée. Le président sortant ivoirien a été arrêté ce lundi par des forces pro-Ouattara, certes, mais le plan a été fixé par la France avec l'ONU. Pour plus de détails, retrouvez ici l'analyse de Christophe Barbier.

18h00 La sécurité de Gbagbo et de sa femme est assurée par des gendarmes de l'ONU, signale une source au sein de l'organisation.

17h46 "L'arrestation de Laurent Gbagbo est un signal destiné à tous les dictateurs du monde: ils doivent écouter la voix du peuple", affirme la secrétaire d'Etat Hillary Clinton au cours d'une conférence de presse, appelant ensuite les Ivoiriens à oeuvrer pour un "avenir pacifique".

17h37 L'organisation Human Rights Watch (HRW) réagit à l'arrestation du président sortant: "Laurent Gbagbo a été mis en cause de manière crédible dans des crimes contre l'humanité et d'autres atrocités dont il devra répondre. Il ne devrait pas bénéficier d'un exil doré dans un pays qui le protégerait contre des poursuites au niveau national ou international. Les forces d'Alassane Ouattara sont dans l'obligation de le traiter, de même que tout autre prisonnier, de manière humaine, dans le respect du droit international."
A propos de l'installation iminente d'Alassane Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire, HRW ajoute: "Afin de mettre un terme à plus d'une décennie d'exactions et d'impunité, le nouveau gouvernement [devra] s'assurer que tous ceux qui sont responsables des crimes qui ont marqué cette page douloureuse de l'histoire ivoirienne soient jugés de manière équitable, quelque soit leur rang, ou le camp politique dont ils se réclament."

17h24 Des tirs sporadiques contre l'Hôtel du Golf de la part de quelques irréductibles partisans de Laurent Gbagbo sont lancés, signale l'envoyé spécial de France 24. Les soldats onusiens protégeant l'hôtel ont immédiatement répliqué à l'arme lourde.

17h17 Plus d'informations sur le rôle des forces françaises dans l'arrestation de Laurent Gbagbo: selon le ministère de la Défense, la force Licorne et l'Onuci se seraient positionnées "en soutien de l'opération".
Les soldats de la force française Licorne "s'étaient redéployés le long des axes stratégiques" et "à aucun moment les forces françaises n'ont pénétré dans les jardins ou la résidence présidentielle", déclare pour sa part le porte-parole de l'état-major français, le colonel Thierry Burkhard.

17h14 Alassane Ouattara "doit maintenant confirmer ses qualités d'homme d'Etat et prendre des mesures concrètes pour favoriser la réconciliation nationale, y compris parmi les forces armées", déclare le président du Parlement européen, Jerzy Buzek. "Nous saluons la volonté d'Alassane Ouattara d'apporter la paix et la justice en Côte d'Ivoire", ajoute-t-il dans un communiqué diffusé peu après l'annonce de l'arrestation de Laurent Gbagbo.

16h47 Le président Ouattara, après s'être entretenu avec le président français ce lundi après-midi, devrait bientôt appeler les Ivoiriens à la réconciliation, déclare Guillaume Soro, son Premier ministre, sur France 24.

16h45 Des images de l'arrestation de la télévision ivoirienne TCI diffusées par France 24.

16h43 L'arrestation de Gbagbo mettra-t-elle fin aux affrontements, notamment dans les poches de résistance pro-Gbagbo dans Abidjan? Notre envoyé spécial Vincent Hugeux décrivait la situation vendredi dernier. Pour Guillaume Soro, Premier ministre pro-Ouattara, "les miliciens savent que le jeu est terminé. Je ne crois pas qu'ils continueront une lutte fatale", dit-il sur France 24.

16h40 Le Premier ministre de Ouattara, Guillaume Soro, s'exprime à son tour. Selon lui, les forces françaises ne sont pas entrées dans la résidence où les hommes de Ouattara ont arrêté Gbagbo. "Le cauchemar est terminé" pour les Ivoiriens, selon lui.

16h35 Pas encore d'image de l'arrestation de Gbagbo à vous proposer. Celle qui circule beaucoup sur Twitter, où l'on voit un militaire tirer le président sortant par son sweat-shirt blanc n'est pas crédible: il fait nuit sur la photo alors que Gbagbo a été arrêté en pleine journée. La télévision pro-Ouattara diffuse des images de Gbagbo arrêté, à suivre...

16h25 L'arrestation de Gbagbo va permettre au pays de "connaître la paix et un regain d'essort économique", selon le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant.

16h01 Pour les pro-Gbagbo, et notamment Guy Labertit, un proche du président sortant, "si la France n'avait pas agi, Gbagbo n'aurait pas été arrêté", a-t-il déclaré sur iTélé.

15h55 Sur iTélé, l'ambassadeur ivoirien à Paris, Ali Coulibaly, insiste aussi sur le fait que "Laurent Gbagbo a été arrêté par les forces républicaines", pas par les forces spéciales françaises. "Laurent Gbagbo va bien, il va pouvoir répondre de ses actes", a-t-il ajouté.

15h52 Laurent Gbagbo se trouve à l'Hôtel du Golf avec son épouse Simone, selon les pro-Ouattara qui y tiennent leur QG depuis le début de la crise. C'est avec elle et d'autres membres de sa famille qu'il passait les dernières heures de son règne, selon l'ONU dans un "bunker" au sous-sol de sa résidence.

15h50 Des précisions sur le rôle des forces françaises, que les pro-Gbagbo avaient aussi désignées comme responsables de l'arrestation du président sortant... Selon le ministre de la Défense, Gbagbo a été arrêté par les forces pro-Ouattara, avec le concours des hommes de l'Onuci et de la force Licorne. Cette dernière n'aurait pas pénétré dans la résidence du président sortant, ajoute une source diplomatique française.

15h45 Les forces spéciales françaises n'ont pas arrêté Gbagbo, selon une source diplomatique française, visiblement soucieuse que la crise se dénoue entre les parties ivoiriennes, minimisant donc le rôle de la force Licorne.

15h40 L'arrestation de Laurent Gbagbo est confirmée par un porte-parole des forces d'Alassane Ouattara, lit-on sur le live du Monde. Il se trouverait à l'hôtel de Golf, où le président reconnu par la communauté internationale tient son QG depuis le début de la crise.

15h30 L'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, Jean-Marc Simon, confirme l'arrestation de Laurent Gbagbo. Pour le correspondant de France 24, en direct, "c'est fini" pour le président sortant.

15h20 "Le président Gbagbo a été arrêté par les forces spéciales françaises et remis à des chefs de la rébellion", a déclaré Alain Toussaint, un de ses proches conseillers. Peu de temps avant cette déclaration, des blindés français et de l'Onuci sont entrés dans le secteur de la résidence de Laurent Gbagbo, partiellement détruite par les bombardements de dimanche.

Plus tôt ce lundi

Plus tôt dans l'après-midi, des hélicoptères français ont effectué des tirs vers cette résidence, quelques heures après une campagne de frappes menée avec l'ONU sur les bastions du président ivoirien sortant, a rapporté à l'AFP un témoin. Selon Charles Blé Goudé, leader des jeunes patriotes, milices de Laurent Gbagbo, la résidence a été "partiellement détruite" par les derniers bombardements.

Ces opérations durent depuis ce dimanche. A leur suite, le camp Gbagbo, dont les forces avaient réussi ces derniers jours à regagner du terrain à Abidjan, a aussitôt accusé la France, de n'avoir pas d'autre objectif que d'"assassiner" le président sortant.

L'ONU a expliqué de son côté que les tirs visaient à "neutraliser les armes lourdes" du camp Gbagbo pour protéger les civils, alors que les combattants d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, n'ont pas réussi depuis une dizaine de jours à réduire ces bastions du camp adverse.


Des combats au sol dans le quartier de Cocody

Des combats au sol opposaient ce lundi matin à Abidjan les forces de Laurent Gbagbo à celles de son rival Alassane Ouattara dans le quartier de la résidence du président ivoirien sortant, un bastion qui résiste encore au camp Ouattara après des jours d'affrontements.

"Ca tire à l'arme lourde, et on entend des rafales d'arme automatique" dans une zone qui avait été visée dans les heures précédentes par des frappes des forces de l'ONU et de la France en Côte d'Ivoire, a déclaré un témoin vers 6h30 (locales et GMT).

"Ca s'est terminé vers 8 heures (locales et GMT)", a ajouté cet habitant. Il a précisé que les combats n'avaient pas lieu dans les environs immédiats de la résidence de Laurent Gbagbo, mais dans une zone comprise entre la télévision d'Etat RTI et l'Ecole de gendarmerie, deux autres fiefs du chef de l'Etat sortant, également situés dans le quartier de Cocody, dans le nord de la métropole.

La France aurait agi à la demande de l'ONU

Lundi matin, Paris a justifié les tirs en disant être intervenu à la demande expresse de l'ONU. "Conformément à la résolution 1975 et en accord avec le président (Alassane) Ouattara, le secrétaire général des Nations unies (Ban Ki-moon) a demandé au président de la République (Nicolas Sarkozy) la poursuite de la participation des forces françaises aux opérations menées par l'Onuci pour neutraliser les armes lourdes utilisées contre la population civile", indique le communiqué.

"Au cours des derniers jours, la population civile, le personnel de l'ONU et les missions diplomatiques étrangères ont continué à être la cible d'attaques à l'arme lourde et d'exactions dans plusieurs quartiers de l'agglomération d'Abidjan [...]", a fait valoir la présidence française, qui a donné son accord au secrétaire général pour une intervention.

Elle cite notamment l'"attaque directe des forces de Laurent Laurent Gbagbo" contre l'Hôtel du Golf, abritant le président Ouattara, qui est placé sous la protection de l'ONU.

Situation humanitaire de plus en plus préoccupante

Les combats ont mis Abidjan, capitale économique dont la population, évaluée à quatre millions d'habitants, au bord d'une catastrophe humanitaire.

"Nous avons de très vastes mouvements de population d'un quartier à l'autre car aucun quartier n'est vraiment sécurisé", a déclaré le coordonnateur humanitaire entre les agences de l'ONU et des ONG, Ndolamb Ngokwey, contacté au téléphone depuis Paris.

"Beaucoup de personnes m'ont raconté qu'il y avait beaucoup de cadavres qui jonchaient les rues, et pas seulement dans le quartier des ambassades", a-t-il déclaré.

Par LEXPRESS.fr avec AFP,


Source: L'Express, publié le 11/04/2011 à 11:00, mis à jour à 18:24

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