Monday, February 28, 2011

LIBYE: Washington évoque un possible exil de Kadhafi



Embargo sur les armes, gel des avoirs et interdiction de visa pour 25 proches, l'étau se resserre sur le régime de Kadhafi. Un "Conseil national indépendant" représentant les villes tombées aux mains des insurgés a été mis en place.

Depuis le 15 février, la Libye est le théâtre d'une contestation et de manifestations sans précédent contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis plus de 40 ans. Le point lundi 28 février.

Situation politique. Au 14e jour d'un soulèvement sans précédent, Mouammar Kadhafi et ses forces ne contrôlent plus que Tripoli et sa région alors que l'opposition, forte du contrôle de l'Est et de plusieurs villes de l'Ouest, se prépare à marcher sur la ville. Les dirigeants de la contestation ont mis en place un "Conseil national indépendant" représentant les villes tombées aux mains des insurgés. L'UE est en train "d'établir des contacts" avec les autorités de transition. De son côté, le colonel Kadhafi semblait rester indifférent à la pression de la rue, aux sanctions de l'ONU et aux appels des Occidentaux à son départ. La Libye est "complètement calme", a-t-il martelé dans des déclarations exclusives dimanche à la chaîne de télévision serbe Pink TV, accusant Al-Qaïda d'être à l'origine des "bandes terroristes" qui ont fait des victimes en Libye. Il n'y a qu'un "petit groupe" d'opposants "encerclé", "nous règlerons cela", a ajouté le numéro un libyen. "Personne ne va quitter ce pays", a assuré un de ses fils, Seïf Al-Islam, longtemps présenté comme son successeur probable.
Samedi, l'ancien ministre de la Justice Moustapha Abdeljalil, qui a démissionné lundi dernier, avait déclaré à la chaîne Al-Jazira qu'un gouvernement de transition serait formé pour diriger le pays avant des élections.
Le Guide s'était adressé vendredi à quelques milliers de ses partisans réunis sur la Place Verte dans la capitale. Du haut d'un bâtiment, juché à une dizaine de mètres de haut, il les a exhortés à "défendre la Libye": "Préparez-vous à défendre la Libye (...) Nous allons nous battre et nous les vaincrons. S'il le faut, nous ouvrirons tous les dépôts d'armes pour armer tout le peuple. Nous sommes prêts à faire face à toute offensive, je suis venu ici pour vous saluer et saluer votre courage, nous allons leur répondre. "Je ne suis ni président ni roi, je n'ai aucune fonction mais ce peuple m'aime. Regarde Europe, regardez Etats-Unis, le leader est au milieu du peuple. (...) Nous avons des chaînes satellitaires étrangères avec nous. Montrez-leur que nous aimons Mouammar Kadhafi.", a-t-il déclaré micro en main, avant de jeter des baisers avec les mains à la foule.

Sur le terrain. Des dépôts de munitions dans des zones sous le contrôle de la rébellion dans l'est du pays ont été visés lundi par des raids aériens des forces loyales. Le dirigeant libyen a assuré que la Libye était "complètement calme". Il n'y a "pas d'incidents en ce moment" dans le pays et il n'y a "rien d'inhabituel. Il n'y a pas de troubles", a-t-il poursuivi. Plusieurs villes de l'ouest de la Libye sont "aux mains du peuple" depuis plusieurs jours et "préparent une marche pour "libérer Tripoli, a affirmé dimanche à l'AFP un dignitaire membre du comité révolutionnaire de la ville de Nalout. "La ville est libérée depuis le 19 février, elle est gérée depuis par un comité révolutionnaire du 17 février désigné par les communautés de la ville", a déclaré à l'AFP Chaban Abu Sitta, un avocat de la ville.
"Les villes de al-Rhibat, Kabaw, Jado, Rogban, Zentan, Yefren, Kekla, Gherien, Hawamed sont également libérées depuis plusieurs jours. Dans toutes ces villes, les forces de Kadhafi sont parties et un comité révolutionnaire a été mis en place", a-t-il ajouté.
"Nous nous plaçons sous l'autorité du gouvernement intérimaire de Benghazi. Avec toutes les villes libérées de la montagne du Djebel Nafusa et celles qui se trouvent de l'autre côté de la montagne, nous préparons les forces pour marcher sur Tripoli et libérer la capitale du joug de Kadhafi", a-t-il encore déclaré.
Les manifestants anti-Kadhafi semblaient contrôler dimanche la ville de Zawiyah près de Tripoli où ils ont manifesté par milliers contre le régime lors d'une visite de presse organisée par les autorités.

Nombre de victimes. Le nombre de morts en Libye se compte par milliers et non par centaines, a affirmé vendredi l'ambassadeur adjoint de la mission libyenne à l'ONU, Ibrahim Dabbashi. Un total de 256 personnes ont été tuées et 2.000 blessées à Benghazi, dans l'est de la Libye, au cours de l'insurrection contre le régime du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, selon des médecins de cette ville cités dimanche par le Comité international de la Croix Rouge (CICR).
La haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay s'est inquiétée vendredi de l'intensification "alarmante" de la répression contre la révolte populaire en Libye qui a peut-être fait "des milliers de tués et blessés". La France considère que les violences perpétrées par le pouvoir en Libye "pourraient constituer des crimes contre l'Humanité" et que "la saisine de la justice internationale" doit être envisagée. La FIDH avance un bilan de 640 morts, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi. Un médecin français, tout juste rentré de Benghazi, a estimé de son côté que les violences dans cette ville, la deuxième du pays, avaient fait "plus de 2.000 morts". La Libye a pour sa part annoncé un bilan de 300 morts dans les violences dans le pays.

Situation diplomatique. Un exil du dirigeant Mouammar Kadhafi est "une possibilité" pour mettre fin à la révolte sans précédent qui secoue la Libye, a estimé lundi le porte-parole de la Maison Blanche. L'Union européenne a adopté lundi un embargo sur les armes contre la Libye ainsi qu'un gel des avoirs et des interdictions de visa contre le colonel Mouammar Kadhafi et 25 proches, allant au-delà des sanctions décidées samedi à l'ONU, selon des diplomates européens. Elle réfléchit également à la possibilité de convoquer "en fin de semaine" un sommet extraordinaire de ses dirigeants sur la crise, suite à une demande en ce sens du président français Nicolas Sarkozy.
La situation est également au coeur des débats lors de l'ouverture de la session annuelle du Conseil des droits de l'homme de l'ONU.
Les Etats-Unis et ses alliés européens envisagent d'interdire tout survol de la Libye pour empêcher le massacre de civils par l'aviation libyenne fidèle au dictateur Mouammar Kadhafi, a indiqué dimanche soir le New York Times. Selon le quotidien, citant un haut responsable de l'administration américaine ayant requis l'anonymat, aucune décision n'a encore été prise. Le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré dimanche qu'il était "temps de partir" pour le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, ajoutant qu'il n'avait pas de rôle à jouer dans l'avenir de son pays. Les Etats-Unis sont "prêts" à fournir "toute forme d'aide" aux opposants au régime du colonel libyen Mouammar Kadhafi, a déclaré dimanche la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.
Dans une résolution adoptée samedi à l'unanimité, le Conseil de sécurité a imposé des sanctions sévères au colonel Mouammar Kadhafi, à sa famille et à des proches du régime. Parmi ces sanctions adoptées par les quinze Etats membres, figurent notamment un embargo sur la vente d'armes et de matériels connexes à la Libye et une interdiction de voyager sur le sol des Etats membres concernant seize personnes, dont Mouammar Kadhafi, sept fils et sa fille et des personnes intimement liées au régime.
Par cette résolution, les membres du Conseil de sécurité considèrent que "les attaques systématiques" contre la population civile actuellement en cours "peuvent être assimilées à des crimes contre l'humanité". Le Conseil de sécurité a décidé de transférer au procureur à la Cour pénale internationale (CPI) "la situation en Libye depuis le 15 février" et demande aux autorités libyennes de "coopérer pleinement" avec le tribunal. Or, lundi, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a annoncé mener un examen préliminaire, préalable à une éventuelle enquête pour crimes contre l'humanité en Libye, à la suite d'une saisine du Conseil de sécurité des Nations unies. A noter que depuis l'entrée en fonction de la CPI en 2002, le Conseil de sécurité n'avait transféré qu'une seule affaire à la cour, comme le permet le texte fondateur de la CPI, le Statut de Rome. Le 31 mars 2005, l'ONU avait demandé à Luis Moreno-Ocampo d'enquêter sur les violences commises au Darfour. La juridiction de la CPI peut en effet s'étendre à un Etat qui n'est pas partie prenante du statut, comme la Libye, si le Conseil de sécurité l'en charge. La CPI est le premier tribunal permanent chargé de poursuivre des auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocides commis depuis 2002.
Paris a suspendu samedi les activités de son ambassade à Tripoli après l'évacuation de la totalité de son personnel diplomatique via un avion militaire qui a également rapatrié des ressortissants français et étrangers.

Evacuation des ressortissants. La communauté internationale craint une catastrophe humanitaire avec l'exode de dizaines de milliers de personnes. De nombreux pays ont accéléré l'évacuation par air, mer et terre de leurs ressortissants, permettant à des milliers d'entre eux de quitter le pays. Pékin a annoncé lundi avoir déjà évacué près de 29.000 de ses ressortissants travaillant en Libye, soit la grande majorité d'entre eux, grâce à une importante opération navale, terrestre et aérienne louée par les médias officiels.
Le HCR recensait déjà près de 100.000 personnes, des travailleurs égyptiens et tunisiens principalement, aux frontières avec la Tunisie et l'Egypte, une situation qualifiée de "crise humanitaire". Plus de 10.000 personnes, en majorité des Egyptiens, ont fui samedi la Libye vers la Tunisie par le principal point de passage frontalier de Ras Jedir, a indiqué le Croissant-Rouge local qui parle d'une "crise humanitaire" et appelle à l'aide. Plus d'un millier d'étrangers ont également transité par le sud-est de l'Algérie, au poste frontalier de Debdeb.

Situation humanitaire. Le Premier ministre François Fillon a annoncé lundi matin que deux avions français allaient partir "dans quelques heures" pour Benghazi, ville de l'est de la Libye aux mains des opposants au colonel Kadhafi, évoquant le début d'une opération humanitaire "massive". Le Programme alimentaire mondial de l'ONU a averti vendredi que la chaîne d'approvisionnement en nourriture en Libye ""était en danger de s'effondrer".

Gel des avoirs. L'Allemagne a proposé à ses partenaires de geler tout paiement à la Libye pendant 60 jours afin de priver le régime des moyens "d'opprimer son peuple", a déclaré lundi à Genève Guido Westerwelle, le ministre allemand des Affaires étrangères. L'Australie a ouvert une enquête sur des fonds que la famille du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi aurait transférés dans le pays. La Grande-Bretagne et le Canada ont décrété un gel des avoirs de Kadhafi et de sa famille. La France a appelé samedi les opérateurs financiers à signaler tout mouvement suspect autour des avoirs du dirigeant et de ses proches. Le Parquet de Paris a ouvert une enquête, suite au dépôt d'une plainte par deux organisations non gouvernementales (ONG), Sherpa et Transparency International France, pour identifier les avoirs en France du leader libyen et de sa famille. Seif Al-Islam a assuré dimanche dans un entretien télévisé que sa famille était "très modeste" et n'avait pas d'argent à l'étranger, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a imposé un gel des avoirs financiers du clan Kadhafi. La Suisse a décidé jeudi "avec effet immédiat" de bloquer les avoirs que pourraient détenir dans la Confédération le colonel libyen Mouammar Kadhafi et son entourage.

(Challenges.fr)

Monde 28.02.2011 | 17:05


Source:  Challenges, du 28/02/2011

LIBYE: Bataille aux portes de Tripoli

A 50 km de Tripoli, Zaouiyah, tombée aux mains des insurgés, a été aussitôt encerclée par des forces fidèles à Kadhafi. Des barricades sont apparues dans certains quartiers de Tripoli. Un général passé aux côtés des insurgés se dit prêt à aider à "libérer" la capitale.
Le face-à-face se déroule à une cinquantaine de kilomètres seulement de Tripoli, à Zaouiyah. Une ville tombée ce week-end aux mains des insurgés, prenant de court des autorités libyennes qui avaient décidé d'en faire une image de propagande montrant que l'ordre règne en Libye, et qui y avaient emmené des journalistes étrangers. Une fois sur place, au lieu de trouver une ville calme et contrôlée par le pouvoir, ils ont découvert une cité déjà prise par la révolution libyenne. Mais déjà encerclée, aussi, par des partisans de Kadhafi prêts à mener la contre-offensive. Les murs noircis par les flammes portaient les traces de nombreux impacts de balles tandis que des carcasses de véhicules incendiés étaient abandonnées dans les rues.

Selon les insurgés, environ 2000 partisans de Kadhafi ont été massés autour de la ville. "Si nous nous battons pour la liberté, nous sommes prêts à mourir pour elle", a dit un ancien commandant de police ayant rallié la rébellion. Avant de souligner que 2000 policiers avaient fait défection et se tenaient prêts à défendre la ville aux côtés des insurgés. Des militaires auraient, eux aussi, changé de camp. Les insurgés disposent de plusieurs chars et de batteries anti-aériennes. Au-delà du dernier barrage tenu par les rebelles, les forces fidèles à Kadhafi étaient déployées en nombre, elles aussi avec des chars et des armes anti-aériennes montées sur des pick-ups.

"Tous les ordres (...) sont refusés"

Dans la capitale même, des habitants ont érigé des barricades de pierres et de palmiers en proclamant ouvertement leur hostilité à Mouammar Kadhafi, dont les forces de sécurité ont disparu des rues de certains quartiers. Et dans l'est du pays, passé totalement aux mains de la rébellion, un général affirme que ses hommes sont prêts à venir en aide aux rebelles de l'Ouest. "Nos frères à Tripoli disent: 'Nous allons bien pour le moment, nous n'avons pas besoin d'aide.' S'ils réclament de l'aide, nous sommes prêts à intervenir", a dit le général Ahmed el Gatrani, l'un des plus hauts gradés des mutins de Benghazi. D'après des habitants de cette ville, plusieurs centaines de personnes ont déjà pris la direction de Tripoli pour aider les habitants de la capitale à renverser définitivement le régime de Mouammar Kadhafi. "Nos frères à Tripoli disent: 'Nous allons bien pour le moment, nous n'avons pas besoin d'aide.' S'ils réclament de l'aide, nous sommes prêts à intervenir", a dit le général Ahmed Gatrani, l'un des plus hauts gradés des mutins de Benghazi, capitale de la Cyrénaïque et deuxième ville du pays.

D'après des habitants de cette ville, plusieurs centaines de personnes ont déjà pris la direction de Tripoli pour aider les habitants de la capitale à renverser définitivement le régime de Mouammar Kadhafi. Mais le général Gatrani affirme que l'armée ne bougera pas sans un appel des commandants mutins de la capitale. "A Tripoli, (les partisans de Kadhafi) contrôlent encore une unité mais elle sera bientôt aux côtés du peuple", affirme le gradé, sans préciser d'où il tient ces informations. "Tous les ordres qu'il donne aux forces aériennes sont refusés. Il ne dispose plus que de quelques unités dans les secteurs qu'il contrôle encore et tout le reste est de notre côté". Pour le général, "Tripoli est retenue en otage", et Syrte, le fief de Kadhafi à mi-chemin entre Tripoli et Benghazi, est sur le point de tomber.

Signe de leur volonté de tourner déjà la page Kadhafi, les dirigeants de la contestation ont mis en place un "Conseil national indépendant" représentant les villes tombées aux mains des insurgés. Pourtant, dans un discours surréaliste tenu dimanche soir lors d'un entretien par téléphone avec une chaîne de télévision serbe, Pink TV, le colonel Kadhafi a affirmé que "la Libye est complètement calme". A quelques exceptions près : "des gens ont été tués par des bandes terroristes qui appartiennent sans aucun doute à Al-Qaïda", a-t-il tout juste reconnu au 13e jour d'une révolte sans précédent, précisant qu'un "petit groupe" d'opposants était actuellement "encerclé".


Source:  TF1 News (d'après agence), le 28 février 2011 à 07h30, mis à jour le 28 février 2011 à 07:34

Rutshuru: ex-officier CNDP, le major Nsengiyumva tué dans les opérations à Binza

Les Forces armées de la RDC ont confirmé, lundi 28 février, la mort samedi 26 février dans la soirée, de l’ancien officier CNDP, Emmanuel Nsengiyumva. Il est mort lors des opérations de traque des groupes rebelles étrangers et congolais alliés dans le territoire de Rutshuru. Emmanuel Nsengiyumva avait déserté, il y a quelques mois, les rangs des FARDC où il venait d’être intégré.
Il a entraîné avec lui plusieurs soldats du 121ème bataillon basé à Kashebere, en territoire de Masisi.
Depuis, plusieurs soldats qui l’avaient suivi ont réintégré volontairement l’armée, mais lui-même s’était rallié aux FDLR et procédait aux tracasseries de la population dans le territoire de Rutshuru.
Des sources diverses ont parlé de l’assassinat de Nsengiyumva par l’un de ses gardes du corps, mais sa mort lors des opérations militaires vient d’être confirmée par le major Olivier Amuli, porte-parole des opérations Amani-Leo au Nord-Kivu.

Source: Radio Okapi, 28/2/11

RD Congo : Une "centaine d'hommes" ont participé à la tentative de coup d'État contre Joseph Kabila

Selon une source onusienne, la tentative de coup d’État de dimanche à Kinshasa a mobilisé une centaine d’hommes qui ont mené un assaut simultané en deux points de la capitale congolaise.
Les détails de la tentative de coup d’État contre le président congolais (RDC) Joseph Kabila dimanche à Kinshasa commencent à émerger.
Loin d’être une attaque désespérée et peu organisée, l’assaut ressemble plutôt à une offensive de grande ampleur.
Selon une source onusienne citant des responsables congolais de sécurité, la tentative de coup d’État a été menée par « une centaine d’hommes » répartis en deux groupes qui ont dirigé une attaque simultanée contre la résidence présidentielle de la Gombe et le camp militaire logistique de Kokolo, dans le quartier Lingwala.
L’attaque a eu dimanche vers 13h30 (12h30 GMT).

Lourd bilan

D’après cette source, ce sont dix assaillants qui ont été tués pendant la bataille par la Garde républicaine tandis que cinq militaires congolais ont perdu la vie lors de l'attaque du camp.
Le bilan officiel, actualisé par le ministre congolais de la Communication Lambert Mende lundi, fait état de sept assaillants tués et « plus d'une trentaine » de personnes arrêtées « dont 16 dimanche et plus dans la nuit de dimanche à lundi ». Il n’a pas confirmé la mort des cinq militaires du camp.
Lambert Mende a précisé que les assaillants étaient armés de fusils kalashnikov, de lance-roquettes RPG 7, ainsi que de machettes et de flèches. Selon lui, un garde républicain, grièvement blessé, est entre la vie et la mort.
Lundi, la vie semblait avoir repris son cours normal à Kinshasa, où les patrouilles de la Garde républicaine ont disparu. (avec AFP)

Source: Jeune Afrique, du 28/02/2011 à 16h:08

RDC: Tentative de coup d’Etat à Kinshasa

Une attaque surprise à la résidence du chef de l’Etat le dimanche 27 février 2011 en début d’après-midi. Des assaillants ont tenté une entrée en force en ce lieu hautement stratégique de la République. La Garde Républicaine les a repoussés. Le bilan fait état de six ou sept morts, selon des sources, un blessé grave, plusieurs arrestations, … Des éléments de la Garde républicaine ont été déployés dans différents endroits stratégiques de la ville de Kinshasa.

Une attaque armée partie, selon des sources concordantes, du flanc du Grand Hôtel Kinshasa a visé, le dimanche en début d’après-midi, la résidence du chef de l’Etat.

Selon un officiel s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, les assaillants habillés en tenue civile, lourdement armés ont franchi la première barrière à hauteur de CCIC (Centre de commerce international du Congo).

Leur progression a été stoppée au niveau de la deuxième barrière. Un échange nourri des coups de feu s’en est suivi faisant entre six et sept morts, rapportent des sources concordantes.

Se confiant à l’AFP, le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende Omalanga, s’est exprimé en ces termes :« La résidence du président Joseph Kabila, dans le quartier de la Gombe à Kinshasa, a été attaquée par un groupe d’hommes encore non identifiés, dimanche vers 13h30 ». Le porte-parole du gouvernement a poursuivi en faisant observer que « six assaillants ont été tués, quelques-uns ont été faits prisonniers », soulignant, par ailleurs, que « les assaillants étaient lourdement armés. Le président était dans les environs », a-t-il ajouté sans autres précisions.

Les assaillants n’auraient donc pas pu accéder à la résidence officielle du chef de l’Etat, suite à la résistance opposée par la Garde républicaine. Conséquence immédiate, les alentours de l’immeuble GLM ont été bouclés en vue de démasquer les éventuels assaillants - en débandade. « Des blindés légers et un char d’assaut circulaient lentement également dans le quartier », a confirmé l’AFP.

Quasiment au même moment où les assaillants tentaient de prendre d’assaut la résidence du chef de l’Etat, des coups de feu ont été aussi entendus du côté du camp Kokolo.

Des sources renseignent que quelques assaillants s’y seraient retranchés avant d’être maîtrisés par les forces loyalistes.

Porte-parole du gouvernement, Lambert Mende est aussitôt passé sur les antennes de la RTNC aux alentours de 16h00 pour annoncer la nouvelle, et éventuellement, calmer les esprits.

Se confiant à l’Agence France Presse, le ministre de la Communication et Médias a affirmé que « le chef de l’Etat était dans les parages » au moment de cette attaque. Il a rapidement rassuré que Joseph Kabila se trouve « en lieu sûr » - sans toute autre précision.

Pendant que nous bouclons la présente édition, le calme règne sur la ville de Kinshasa. A certains coins de la capitale, les Kinois ne savent même pas qu’il venait de se produire une tentative de coup de force.

Mais, les éléments de la Garde républicaine ont été déployés sur les axes stratégiques. Un appel a été lancé en direction de la population pour qu’elle dénonce « les fauteurs de troubles ».

FAIRE TOUTE LA LUMIERE

Il va de soi qu’en pareilles circonstances, des enquêtes seront diligentées pour faire toute la lumière sur la question. C’est d’ailleurs le souhait de tous les Congolais.

Il serait intolérable qu’en ce temps où le peuple s’apprête à élire ses nouveaux dirigeants des tentatives visant à déstabiliser les institutions légalement établies se produisent.

Le ministre de la Communication parle « d’un groupe d’hommes armés non identifiés ». Il urge de les identifier afin d’éviter à la République d’autres drames comme celui du 16 janvier 2001.

En démocratie, c’est à travers les élections que l’alternance doit s’opérer. La prise de pouvoir par les armes ne ferait que ramener le Congo à la case départ et rouvrir la boite de Pandore autour de la légitimité du pouvoir.

Cinquante ans après son indépendance, le Congo n’a plus besoin de coup de force. Depuis 2006, le peuple a choisi la voie des urnes comme seul moyen accès à une quelconque charge d’Etat.

Lambert Mende s'explique

«Il se passe qu'il y a quelques heures, un groupe d'individus, fortement armés et non encore identifiés, a attaqué, à l'arme lourde et aux armes légères la résidence du président de la République, à côté du fleuve au GLM. Il s'est heurté à la Garde républicaine qui protège le président à la première barrière. Et c’est là que tout s'est passé. Ils n'ont pas eu la possibilité d'avancer plus loin. L'affrontement a été rude. De part et d'autre, on signale quelques morts. Des arrestations ont été opérées parmi le commando qui est venu réaliser cette opération qui ressemble assez à une tentative de s'en prendre à la personne du chef de l'Etat. Dieu merci ; le président est sain et sauf. Il n'a même pas été approché par ces individus. Il est dans sa résidence. Les institutions sont aux commandes. Le pays tourne normalement. Nous invitons les populations à prendre en compte ces informations et à aider les forces de sécurité qui sont déployées maintenant pour mieux qualifier les faits, pour sécuriser la ville et le pays de sorte que nous poursuivions normalement notre cheminement vers les échéances électorales que le peuple congolais attend de tous ses vœux.

Il y a sûrement des soupçons. Mais il n'est pas de notre devoir ni de notre droit de pouvoir nous livrer à alimenter la rumeur. Nous laissons aux services de sécurité, aux services auxiliaires de la justice et à la justice elle-même le soin d'interroger les conjurés qui ont été mis aux arrêts. Et je pense que, d'ici quelques heures, quelques jours, les services compétents feront savoir à l'opinion, par les médias, les tenants et les aboutissants de cette action criminelle qui a été, heureusement, maîtrisée.

Nous donnons à la population la consigne de continuer à vaquer normalement à ses occupations. Nous la prévenons de ce que de petits malfrats, certainement en complicité avec les criminels qui ont opéré à la Gombe, s'amusent avec les rumeurs faisant état d'une déstabilisation dans tel ou tel autre point de la ville, essayant de susciter des mouvements de panique. La situation est bien sous contrôle. Pour les populations, il faut plutôt désigner à la police, aux services de sécurité les personnes qui s'amuseraient à essayer de faire monter la panique au-delà du raisonnable parce qu'il n'y a plus de raison de paniquer».


 

Source: Le Potentiel, du 28/02/2011

Sunday, February 27, 2011

LIBYE: La pression s'accentue sur Kadhafi

 Les pressions sur le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi se sont encore un peu plus accentuées dimanche 27 février au treizième jour d'une contestation inédite du régime.

Confusion à Tripoli. L'opposition armée contrôle l'est du pays, mais la situation est plus confuse concernant les villes proches ou entourant Tripoli. A Zaouiah, à 60 km à l'ouest de la capitale, les autorités qui organisaient un voyage de presse pour des journalistes "invités" par le régime, ont eu la surprise de voir des milliers de manifestants défiler, en scandant "à bas le régime, nous voulons la liberté". Selon des témoins, les manifestants anti-Kadhafi semblaient contrôler la ville.

De nombreux opposants étaient armés et certains d'entre eux ont tiré en l'air lors de la manifestation. Les services de sécurité n'étaient pas visibles dans la ville où les journalistes ont été emmenés par l'organisme officiel chargé de la presse, à la suite des combats qui s'y étaient déroulés jeudi, faisant plus de 35 morts, selon la Ligue libyenne des droits de l'Homme.

A Tripoli, seuls circulaient les miliciens du colonel Kadhafi, à bord de 4X4. Des postes de contrôle ont été mis en place dans et autour de la capitale, où le pain et l'essence étaient rationnés, selon un habitant joint par téléphone. "Il n'y a pas de tirs. Le moral est bon. Certains jeunes veulent organiser une manifestation (...) mais nous sommes contre, parce que s'il y a d'autres manifestations, Kadhafi continuera de nous tuer", a-t-il assuré.

Dans le quartier d'Al-Tajoura, les opposants étaient invités à crier "Dieu est grand" sur les toits en signe de protestation contre le régime. En revanche, des foules faisaient la queue devant les banques pour retirer les 500 dinars (environ 400 dollars ou 300 euros) promis aux familles par le gouvernement. Cette mesure, annoncée vendredi, a été relayée par SMS dans les quartiers les plus fidèles au régime.




Des opposantes manifestent à Benghazi, dans l'est de la Libye, dimanche 27 février.AFP/PATRICK BAZ

Création d'un "Conseil national indépendant" par l'opposition. Ce Conseil national doit représenter politiquement les parties du pays sous le contrôle des contestataires. "La création d'un Conseil national indépendant a été annoncée dans toutes les villes libérées de Libye par la révolution du 17-Février", a déclaré Abdelhafez Ghoqa à Benghazi, deuxième ville du pays et fief de la contestation.

Cet organe sera "le visage de la Libye pendant la période de transition", a-t-il dit, ajoutant que les consultations se poursuivaient à propos de sa composition et de ses attributions. Samedi, l'ancien ministre de la Justice Moustapha Abdeljalil, qui a démissionné lundi dernier, avait déclaré à la chaîne Al-Jazira qu'un gouvernement de transition serait formé pour diriger le pays avant des élections.

"Les conseils de chaque ville fonctionnent et il est hors de question de diviser la Libye en nord, sud, ouest ou est, ou sur des bases tribales. Le Conseil est à Benghazi parce que c'est une ville libérée", a ajouté Abdelhafez Ghoqa, réaffirmant que Tripoli était la capitale de la Libye. "Le reste de la Libye sera libéré par le peuple libyen", a-t-il dit, récusant "toute ingérence ou opération militaire étrangère". "Nous comptons sur l'armée pour libérer Tripoli", a-t-il indiqué.

Situation "complètement calme" pour Kadhafi. Le chet d'Etat libyen s'est de nouveau exprimé en début de soirée dans une déclaration exclusive accordée au téléphone à la chaîne de télévision serbe Pink TV. "Il n'y a pas d'incidents en ce moment et la Libye est complètement calme. Il n'y a rien d'inhabituel. Il n'y a pas de troubles", a déclaré le colonel Kadhafi. "Des gens ont été tués par des bandes terroristes qui appartiennent sans aucun doute à al-Qaïda", a-t-il dit. Le dirigeant libyen a enfin déclaré qu'un "petit groupe" d'opposants était actuellement "encerclé". "Mais nous règlerons cela", a-t-il aussitôt ajouté, en assurant que "le peuple libyen se tenait totalement derrière lui".

Le dirigeant libyen s'exprimait en arabe et ses propos étaient traduits en serbe par la chaîne. Sa déclaration a duré une dizaine de minutes. Pink TV est une chaîne de télévision privée serbe, appartenant à l'homme d'affaires Zeljko Mitrovic. Selon la presse serbe, Zeljko Mitrovic a fourni son jet privé à l'ancien président yougoslave (1993-97), Zoran Lilic, pour se rendre à Tripoli. C'est lui qui aurait aidé Pink TV à obtenir une interview du colonel Kadhafi. Zoran Lilic entretient des relations étroites avec le colonel Kadhafi depuis des années.




L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU vote la résolution décidant de sanctions contre Kadhafi, samedi 26 février.REUTERS/JOSHUA LOTT

Pressions internationales. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a affirmé que les Etats-Unis étaient "prêts" à fournir "toute forme d'aide", tout en se montrant prudente sur l'évolution de la situation alors que le colonel Kadhafi ne montrait aucun signe de vouloir abandonner le pouvoir qu'il détient depuis près de 42 ans. A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une série de sanctions sévères contre le dirigeant libyen et ses proches.

Mais rien ne dit qu'un gel des avoirs du clan Kadhafi à l'étranger, une interdiction de voyager et un embargo sur les ventes d'armes à la Libye suffiront à infléchir la politique de répression du "Guide de la révolution" libyenne. Le président américain Barack Obama a souligné que Mouammar Kadhafi avait perdu toute légitimité et qu'il devait "partir maintenant".

Les Etats-Unis et ses alliés européens envisagent d'interdire tout survol de la Libye pour empêcher le massacre de civils par l'aviation libyenne fidèle au dictateur Mouammar Kadhafi, rapportait dimanche soir le New York Times. Selon le quotidien, citant un haut responsable de l'administration américaine ayant requis l'anonymat, aucune décision n'a encore été prise. Interdire le survol de la Libye requiert un débat et un vote des quinze membres du Conseil de sécurité. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon doit rencontrer lundi à la Maison Blanche le président Barack Obama et s'entretenir avec lui de la détérioration de la situation en Libye. Les Etats-Unis et l'OTAN disposent de plusieurs bases en Italie qui pourraient être utilisées pour des actions contre la Libye, ainsi que la 6e flotte de l'US Navy dont le port d'attache est Naples, rappelle le New York Times.

100 000 réfugiés. Face au chaos, les évacuations des différents ressortissants étrangers continuaient dans des conditions difficiles. Près de 100 000 personnes, majoritairement des travailleurs égyptiens et tunisiens, ont déjà quitté le pays via les frontières tunisienne et égyptienne. "Plus de 51 000 personnes de différentes nationalités ont été rapatriées depuis le 21 février à ce jour", a d'autre part déclaré à la presse le directeur de l'aéroport de Tripoli Youssef al-Jarbi. "La Chine à elle seule a rapatrié 18 000 et un nombre similaire se trouve encore en Libye".

LEMONDE.FR avec AFMis à jour le 28.02.11 | 06h55


Source: Le Monde,

COTE D'IVOIRE: Combats à Abidjan entre partisans de Gbagbo et de Ouattara

Des combats à Abidjan entre des partisans du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo et ceux d'Alassane Ouattara ont endommagé un émetteur de la télévision publique, privant dimanche de programmes une partie de la population de la capitale économique du pays.
La Radiodiffusion-Télévision Ivoirienne (RTI) soutient Gbagbo depuis le début de la crise politique, qui dure depuis l'élection présidentielle du 28 novembre.

Les combats se sont déroulés dans le quartier d'Abobo, considéré comme un fief du camp Ouattara et déjà théâtre cette semaine d'affrontements entre les deux camps.

"Les combats ont eu lieu autour de l'émetteur (...) Ce matin on peut voir de la fumée sortant du centre de transmission", a dit un habitant, Doulaye Ouattara (NDLR: sans lien de parenté avec Alassane).

La chaîne était inaccessible sur le réseau hertzien dans de nombreux quartiers de la capitale économique, ont dit des habitants contactés par Reuters.

Des habitants faisaient état dimanche d'un exode de familles fuyant le quartier d'Abobo sous la surveillance de casques bleus dans des véhicules blindés. Après les affrontements de la nuit, les forces pro-Gbagbo ont elle aussi déployé plusieurs blindés dans le quartier.

L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a accusé dimanche des partisans de Laurent Gbagbo d'avoir blessé trois casques bleus et endommagé quatre de ses véhicules vendredi et samedi.

"Les trois casques bleus ont été blessés dans une embuscade perpétrée samedi soir contre les militaires de l'Onuci dans la commune d'Abobo par les forces armées du camp du président sortant Laurent Gbagbo", affirme l'Onuci dans un communiqué, en rappelant que toute attaque contre des casques bleus constitue un crime de guerre.

"Les soldats de la paix étaient en patrouille dans le cadre de la protection des civils, un élément principal du mandat de la mission, lorsqu'ils ont essuyé des tirs", ajoute-t-elle, en accusant le camp Gbagbo d'alimenter une "propagande" contre l'Onu.

Des témoins ont par ailleurs rapporté que des forces pro-Gbagbo avaient tiré en l'air dimanche et avaient utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation dans un bastion pro-Ouattara situé au sein du vaste quartier de Youpougon à Abidjan, plutôt favorable à Gbagbo.

Selon plusieurs témoignages, les affrontements ont gagné Daoukro, une ville du Centre-Est considérée comme un fief de l'opposition.

L'avancée récente des insurgés dans l'Ouest ainsi que la guérilla urbaine entre factions ivoiriennes hostiles font craindre une nouvelle guerre civile dans le premier producteur mondial de cacao.

Le cours du cacao a atteint un plus haut de 32 ans. Les exportateurs ont largement suivi la consigne d'embargo temporaire lancée par Ouattara et les pays de l'Union européenne ont interdit à leurs bateaux d'accoster dans les ports ivoiriens.

Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur de la présidentielle par la commission électorale indépendante mais le résultat, validé par les Nations unies, a été annulé par le Conseil constitutionnel, dirigé par un pro-Gbagbo.

Ange Aboa et Loucoumane Coulibaly; Clément Guillou, Nicole Dupont et Bertrand Boucey pour le service français

Par Reuters


Source: L'Express, du 28/02/2011

COTE D'IVOIRE: La Radio Télévision ivoirienne est hors antenne après avoir été attaquée

Accusée de propager de la haine dans la plus grande ville du pays, la télévision d'État de laCôte d'Ivoire a été visée par une attaque, dimanche, et mise hors antenne après une semaine d'intenses combats de rue.

En milieu de journée, dimanche, Radio Télévision ivoirienne (RTI) n'était plus en ondes à Abidjan, et des témoins ont raconté que l'antenne continuait à être en proie aux flammes.

Un message défilant diffusé durant le bulletin de nouvelles de midi de RTI, dont le contenu était tout de même diffusé par satellite dans des quartiers plus aisés, a confirmé l'attaque et indiqué que la programmation avait été interrompue momentanément.

L'Organisation des Nations unies a critiqué RTI pour avoir, selon elle, incité la violence contre les Casques bleus qui assurent la protection 24 heures sur 24 d'Alassane Ouattara, déclaré gagnant des élections présidentielles du 28 novembre par la communauté internationale. Depuis le scrutin, M. Ouattara demeure coincé dans un hôtel sous haute surveillance, car Laurent Gbagbo refuse d'abandonner le pouvoir.

La semaine dernière, le conflit a atteint un niveau sans précédent, lorsque des commandos alliés de M. Ouattara ont pénétré dans le quartier Abobo, à Abidjan. Des combats ont éclaté, et le conflit, qui opposait des policiers à des manifestants, est devenu un affrontement entre deux groupes armés.

Des sympathisants d'Alassane Ouattara ont affirmé que l'attaque avait eu lieu vers 03 h 00, à PK-18, secteur d'Abobo où ont eu lieu durant toute la semaine des affrontements entre des groupes pro-Ouattara et pro-Gbagbo.

RTI est devenue de plus en plus xénophobe, et, au cours des dernières semaines, elle a ciblé le chef de la mission des Casques bleus en Côte d'Ivoire, Choi Young-jin. Le portrait de ce dernier est présenté durant les bulletins de nouvelles du soir aux côtés d'images d'Ivoiriens morts. Les citoyens ont été encouragés à ériger des barrages et à bloquer toute circulation de véhicules des Nations unies.

Author: De Marco Chown Oved et Rukmini CallimacHi (CP)


Source: La Presse Canadienne, du

LIBYE: Kadhafi résiste, l'opposition fonde un gouvernement de transition à l'Est

Le leader libyen Mouammar Kadhafi s'accrochait au pouvoir hier malgré la pression de la rue, les sanctions de l'ONU et les appels à la démission des Occidentaux, alors que l'opposition préparait un gouvernement de transition dans l'est de la Libye.

V Kadhafi s'accroche. Au 13e jour d'une révolte sans précédent, le colonel Kadhafi ne montre aucun signe qu'il va lâcher un pouvoir qu'il détient depuis près de 42 ans. Un de ses fils, présenté comme son successeur, a affirmé que la situation était « excellente » dans les trois quarts du pays.
V Les sanctions. À New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une série de sanctions sévères contre le dirigeant libyen et ses proches : gel des avoirs à l'étranger, une interdiction de voyager et un embargo sur les ventes d'armes. Le président américain Barack Obama a souligné que Mouammar Kadhafi avait perdu toute légitimité et qu'il devait « partir maintenant ».
VL'opposition s'organise. L'opposition armée contrôle l'est du pays. Hier à Benghazi, deuxième ville du pays, les dirigeants de la contestation ont mis en place un conseil national de transition représentant les villes tombées aux mains de l'insurrection.
Le conseil est « le visage de la Libye pendant la période de transition », a souligné le porte-parole de l'opposition Abdelhafez Ghoqa, ajoutant que les consultations se poursuivaient à propos de la composition et de la fonction de ce nouvel organe. Samedi, l'ancien ministre de la Justice, qui a démissionné lundi dernier, avait déclaré qu'un gouvernement de transition serait formé pour diriger le pays avant des élections.
V Évacuations et crise humanitaire. Les évacuations massives d'étrangers fuyant se sont poursuivies hier avec l'arrivée notamment d'un ferry à Malte avec près de 1 800 personnes à bord. Près de 100 000 personnes, des Égyptiens et Tunisiens surtout, ont déjà quitté le pays. Le Haut Commissariat aux réfugiés tente de leur venir en aide. Dans la Tunisie voisine, le Croissant-Rouge local parle d'une crise humanitaire plus de 10 000 personnes, en majorité des Égyptiens ayant fui la Libye lors de la seule journée de samedi en passant par le principal point de passage frontalier de Ras Jedir. Plus de 40 000 personnes ont franchi ce poste frontière en une semaine, et le flux se poursuivait hier.  


Source: La Voix du Nord, du lundi 28.02.2011, 05:09

RDC: un coup d'Etat manqué contre le président Kabila (PAPIER GENERAL)

KINSHASA -- Un groupe d'"hommes fortement armés" et non encore identifiés a attaqué le dimanche 27 février aux environs de 13h30 (12h30 GMT) la résidence du chef de l'Etat congolais Joseph Kabila Kabange dans un quartier de la Commune de la Gombe à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) où se trouvent également ses bureaux, selon des sources concordantes.

Des combats à l'arme lourde ont éclaté entre les assaillants et les éléments de la garde républicaine (garde rapprochée présidentielle) au cours desquels sept assaillants ont été tués, plusieurs autres ont été arrêtés et faits prisonniers, tandis qu'un soldat de la garde républicaine a été grièvement blessé après une trentaine de minutes de combats.

Selon le ministre congolais de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, qui est intervenu quelques heures après en invité au journal de la Radio-Télévision nationale Congolaise (RTNC), le président Kabila ne se trouvait pas à son domicile au moment de l'attaque.

Lambert Mende a indiqué que la Garde républicaine a maîtrisé la situation et que le calme est revenu dans le quartier ou se trouvent également plusieurs ambassades. Les éléments de la Garde républicaine patrouillaient encore par petits groupes dans tout le quartier qui a été bouclé, en même temps que des auto-blindés légers et des chars d'assaut circulaient lentement.

Presque un bataillon de la Garde républicaine appuyé par des auto-blindés et des chars de combat a, aussitôt après la fin des affrontements au Quartier GLM (quartier présidentiel), encerclé le camp Kokolo, où se trouve logés les soldats de la force terrestre, et procède, jusque tard à 17h00 (16h00 GMT), à des arrestations des soldats et civils à l'intérieur du camp.

Le président Kabila était chef d'état-major de la force terrestre avant de remplacer son père Laurent-Désiré Kabila assassiné comme chef de l'Etat congolais en 2001. Ce mouvement a créé une panique dans les communes voisines de Bandalungwa et de Kintambo où plusieurs personnes ont fui momentanément leurs habitations.

Toutefois, la situation reste encore confuse aussi bien sur l'identité des assaillants que sur le mobile réel de leur attaque.


Source:  Xinhuanet, du  2011-02-28 11:05:56

RDC: Le pouvoir assure avoir échappé à un coup d'état

Une résidence du président congolais Joseph Kabila à Kinshasa a été attaquée dimanche 27 février, a affirmé le porte-parole du gouvernement. "La résidence du président" Joseph Kabila dans le quartier de la Gombe à Kinshasa, a été "attaquée par un groupe d'hommes encore non identifiés", dimanche vers 13 heures 30 (heure locale), a déclaré Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC).

"Six assaillants ont été tués, quelques uns ont été faits prisonniers. Les assaillants étaient lourdement armés. Le président était dans les environs", a-t-il ajouté sans autres précisions. "Maintenant c'est calme dans la ville", a-t-il assuré. Des militaires de la garde républicaine patrouillaient à pied par petits groupes dans les environs de la résidence présidentielle, un quartier où se trouvent des ambassades. Des blindés légers et un char d'assaut circulaient lentement également dans le quartier.
LEMONDE.FR


Source:  Le Monde, du 28/02/2011

RDC/KIVU: Leader of Congolese armed group assassinated

 The main military commander of the FPLC armed group, Col. Emmanuel Nsengiyumva, was assassinated two days ago, according to diplomatic and military sources in the region. The FPLC was created in early 2010 by former members of the CNDP after Gen. Laurent Nkunda's arrest. Nsengiyumva himself was Nkunda's first cousin and had been one of his staff officers since the RCD.
The circumstances of his murder are still unclear, although it appears that his own bodyguards killed him. There has also been speculation among Congolese intelligence officers of involvement by the Rwandan army or Gen. Bosco Ntaganda. The FPLC has increasingly attracted defectors from the Rwandan Defense Forces, as well as Nkunda loyalists angry with their former leader's arrest. The FPLC is a nexus of anti-Kigali groups, with ties to the FDLR and local Mai-Mai groups; Rwandan intelligence officers have also accused Rwandan dissident Gen. Kayumba Nyamwasa of being in touch with the FPLC, although this is not confirmed.

According to a UN official familiar with the situation, another possibility is that Nsengiyumva was killed due to disagreements over a ransom some believe the oil company Soco International paid to the FPLC after one of its workers was abducted in the Virunga national park two weeks ago.

Despite being a magnet for anti-Rwandan crusaders, the FPLC is not a formidable fighting force. They have an estimated 200-500 soldiers under their direct command. Their operations are largely confined to Rutshuru territory, around the border with Uganda and the Virunga national park. Their erstwhile leader "Gen." Gad Ngabo was arrested in Uganda last year after pressure by the Rwandan and Congolese governments. There have been some reports over the past weeks that Gad might have been released.

 
Source: Congo Siasa,

Sunday, February 27, 2011

OUGANDA: MPs propose extend presidential term limit

A week after President Yoweri Museveni was voted in for the fourth term, his party MPs are planning to have the presidential term extended from five to seven years.

James Kakooza, who hatched the plan to have Museveni run for a third and fourth term in office, is the brain behind the proposal.

Kakooza wants Parliament to extend the presidential term from five to seven years and reinstate the term limits so that Museveni serves 14 more years after his term expires in 2016.

Asked if he would contest in 2016, Museveni recently said: “The party would determine but I have my own opinion.” He, however, did not say what his opinion was.

Kakooza’s proposal will require a constitutional amendment since Article 105(1) says a president shall hold office for a term of five years.

In an interview yesterday, Kakooza said the move should be debated by the ninth Parliament so that it takes effect in 2016 when the current five-year term limit ends.

“A five-year term is hopeless. We started campaigns almost in May last year, the President will be sworn in May. A year is already wasted.

Developing rules of procedure and settling will also take us another year. What can you do in three years time?” Kakooza asked.

Last year, Kakooza convinced his NRM colleagues to back Museveni to run for a fourth elective term of office unopposed. The new proposal has, however, irked some politicians.

Former presidential candidates, Kizza Besigye (FDC) and Norbert Mao (DP), termed the proposal as diversionary in an interview with NT-Uganda.

While Mao labelled Kakooza “a puppet of President Yoweri Museveni”, Besigye said: “This is just diversionary tactics from the real issues raised about these flawed elections.”

Kakooza, however, insisted he was serious. “I am an independent thinker. I initiated the third term idea and people bought it,” Kakooza said.

Political commentators warn that apart from the constitutional amendment, the proposal has financial implications.
Before it can be passed, a Cabinet minister picks up the proposal and writes a Cabinet white paper. It is then tabled in the House and debated.

The House then sends it to the parliamentary legal and parliamentary affairs committee, which conducts a public hearing and debate on the proposal.

The committee then reports back to the house for the final debate before it is voted on.

While a section of MPs welcomed the proposal, others have described it as undemocratic.

Opposition MP Odonga Otto (FDC) said he would welcome the idea if it involved reinstatement of the presidential term limits.

“The country has become a project for a few people and this proposal is not from Kakooza alone but from somebody above him,” said Pader Woman MP Franca Akello (FDC).

Henry Banyenzaki (NRM) said there was no justification to extend the number of years for the president; saying the proposal showed the level of commercialisation of politics in Uganda.
Erias Lukwago (DP), the shadow attorney general, criticised Kakooza for “sowing seeds of anarchy.”

“How can he introduce such a debate when we are fighting President Museveni’s stay in power? It is not in good faith,” Lukwago said.

Livingstone Okello-Okello (UPC) said Kakooza’s proposal would go through as long as the NRM had the highest number of MPs. “I blame Ugandans for not saying no to such MPs. It is a dangerous situation,” Okello-Okello said.
Source: Newvision, Sunday, 27th February, 2011
Authors: Mary Karugaba, Barbra Among
and Pascal Kwesiga

OUGANDA: Besigye: I can’t rule out war


Dr Kizza Besigye has said he is not ruling out the possibility of going to the bush to dislodge President Museveni from power, but a final decision is pending because he believes “other avenues still exist to remove the illegitimate government”.
The Forum for Democratic Change party leader, in his first wide-ranging interview with a newspaper since losing the February 18 presidential ballot, said Mr Museveni and the Electoral Commission colluded to steal the election through a combination of ballot stuffing, vote-buying, intimidation using the military, disenfranchisement of registered voters and alteration of actual results.
“I have never ruled out the use of arms to remove a dictatorship,” Dr Besigye said in answer to our question whether he would consider armed rebellion to topple Mr Museveni, who himself started a guerilla movement on grounds that the 1980 election which he lost was rigged.

Results rejected
Mr Museveni won the February 18 vote with 68 per cent, and Dr Besigye, his former bush-time personal physician, and bidding for the political chief executive job for the third time, came second with 26 per cent ahead of six other contenders.
All the losers have rejected the poll result, and four of them, including Dr Besigye, have called for countrywide peaceful demonstrations to force Mr Museveni out of State House.
“The reason we are saying we should not go to war now is because we think there are still other avenues to bring the country back on the path of constitutional rule,” Dr Besigye, who ran as presidential flag bearer for the IPC, said in an interview on Saturday.
“But war is not something you walk into casually. War is extremely a destructive process and shouldn’t be entered into lightly. It should be the extreme option. And I have not ruled it out as an option.”

Source: Daily Monitor, Posted Monday, February 28 2011 at 00:00

OUGANDA: Besigye: EC connived with Museveni to rob me of win


He aimed to become Uganda’s President and went out in 2001, 2006 and again this year to ask for the necessary votes to get to State House. Like the previous ones, Dr Kizza Besigye, the Forum for Democratic Change leader, contends the February 18 vote he had anticipated to win with 60 per cent, was rigged. Our Senior Reporter, Tabu Butagira, asked the retired Colonel what went wrong, his future plans and if going to the bush is an option to right the alleged electoral wrongs:
Qn: Two weeks to the vote, you told this newspaper you could win the February 18 ballot with 60 per cent. The Electoral Commission (EC) announced President Museveni won the presidential vote with 68 per cent and that you got 26 per cent. What happened?
A: What happened was that there was no election. If there was an election we would, I believe, get what we expected. Once the EC and their masters decided that there would be no election, what we were talking about could no longer be an issue.
People voted and how can it be that there was no election?
Yes, people went out to vote, but an election means that their vote counts. It’s not about people walking to the polling stations.
The registers which were at the polling stations were different from those we had (as political parties). Many people were disenfranchised as a result. The EC decided that whoever comes to the polling station votes whether you are identified or not. So there was a lot of multiple voting, our polling agents were arrested and removed from polling stations in many areas and there was a lot of ballot stuffing. Many of our agents were denied the results declaration forms even where an election went on in an orderly way and results were announced.
Different results were recorded from the results that were announced. All these were outside our control, whatever capacity we had, because of the involvement of the military and security forces interfering with the elections.
There were the indirect influences which had a huge impact – the obscene amounts of money which were splashed throughout the campaign process, including on the voting day. The terror, you know, with the military everywhere, fighter aircrafts and helicopters hovering over people’s heads with the threats that you either vote for President Museveni or there is war.
If people were allowed to vote by secret ballot, to have their votes counted and recorded accurately, we would still have won in spite of all those influences.
Where is the evidence that your victory was stolen?
We pointed out some of the ballot papers pre-ticked in favour of President Museveni that were seized. (Laughs) I understand the EC was saying I should be investigated for having them until they were all over the town (laughs heartily) in the suspended Kampala mayoral vote.
These are ballot papers printed by the EC. Any decent commissioner should have done the decent thing and resigned because this is complete breach of trust that anybody can imagine. There was definitely ballot stuffing and also concrete evidence that they arrested many of our agents. Some of them are still in prison. This is an election observers always thin on the ground concluded was not free and fair.
If you don’t have a free and fair election, you cannot talk about a result or winner. Even constitutionally, there is only one election that is allowed to produce a President of Uganda –a free and fair election.
There is the argument that whereas you contend the elections were not free or fair, there are areas where opposition parliamentary candidates won. How do you explain that?
Two things happened. There are areas the election riggers targeted. And in those areas, no amount of support or vigilance could deliver victory. When you get the winner’s results, they read a different one as happened in many areas. Our Woman Member of Parliament candidate for Tororo (Ms Keziah Nyakecho Ochwo) has all her results on the declaration form.
They have announced a different person as the winner and they are saying she should go to court. And we have many such people, who have all their results, and they have won, but somebody else has been declared a winner.
But there are other areas where they don’t put as much focus. And there if our people are vigilant enough, they can overwhelm the rigging and they can be announced as winners.
Let’s take the case of Budadiri West MP Nandala Mafabi. His constituency came under siege by the military in armoured vehicles on Election Day; people were beaten and there was bloodletting, RDCs trooped in to butress Presidency minister Beatrice Wabudeya. But still MP Mafabi won.
Nandala Mafabi is, I think, one of the extra-ordinary examples because his election wasn’t just about himself. It was also about the dignity of the people of Bugisu.
The struggle in Bugisu has been beyond this election because President Museveni has been trying to decimate the only institution that the Bagisu identify with – the Bugisu Cooperative Union – which Mafabi happens to head. You heard during the campaigns, he (Museveni) directed that Nandala Mafabi should be removed from the union illegally (laughs) and that was reversed (by the courts). So there was a war-like situation in Sironko and I think the government realised that it could escalate beyond what they could handle and they eased off.
Do you think there is reason to prosecute EC chairman Eng. Badru Kiggundu or any of his team members?
I think really Kiggundu and his commissioners have been criminal in their actions because they have been doing things that they knew, that they were warned, were bound to create chaos in the country.
They obviously fundamentally breached the trust the institution is to enjoy from the people of Uganda by the fundamental failures they have been engaged in. I hope at some stage they will be made to account for their grave mistakes.
But you got fewer votes this year than in the 2006 ballot. What honest mistakes can you own up to in the campaigns for the poor show?
That question is wrongly premised. I could even have been given zero votes. For instance, at a polling station they announced 200 votes for me, Eng. Kiggundu announced that I got four votes. For any election that is not free and fair, you cannot begin to talk of number of votes or why someone failed. There were no 5.4 million votes for Museveni – it is just fake. There is no way Museveni would get such votes.
In fact you should ask the question: What miracle Museveni did to increase his fortunes (votes) by almost 10 per cent point when patients at Mulago Hospital are striking because they cannot receive treatment at a national referral hospital - I am a doctor but I have not seen anywhere patients striking because they are not being given medicines - when there is no power, roads are impassable and education has collapsed?
UPC leader Olara Otunnu called for boycott of the elections whose results you now dispute so as to bring pressure on President Museveni to appoint a more representative EC and you disagreed. With the benefit of hindsight, do you think that was the right thing to do?
No. no. no! I think a boycott by itself is not a useful decision on the part of political actors. Firstly, all dictatorships will have proxies which they will use as some kind of opposition (laughs). We have (38) registered political parties which are in people’s pockets. They can pull those out and put up a façade.
Our people needed to know that they are participating in a flawed election and to try to be vigilant in trying to defend it – and failure of which, as it has happened, would then cause them to know and act about such a ridiculous thing. That’s why we said we would not go to court because we knew we were participating in a fraudulent process.
We knew there were some things which could happen which would be beyond our control and so even in a fraudulent election, it is necessary to move with the people until people themselves are able to act.
Because beyond elections, the only other avenue that is a constitutional option against electoral fraud is for the population to protest.
You called for protests without saying when they begin and how this will be executed. How was your call supposed to be effected yet the voters are already back in the garden or at work and willing to move on?
Well, even on Election Day, people were working. This isn’t a matter for Kizza Besigye as a (former) candidate, it is not a matter for FDC as a party, it is not even a matter for IPC as a group of parties. It can only be a matter for the people of Uganda who are sovereign - who have all the power. We don’t have power as political parties. Power resides in the people. In the campaigns, we were vehicles to deliver their aspirations in the elections.
So, if we meet obstacles on the roads, we only have to tell the people that your vehicles cannot reach where you were going; there are these problems and in which case everybody then has a responsibility to re-direct the country back to the path of constitutional rule if the Constitution is subverted.
And that is the duty we are informing the people of Uganda about. That the time is now to take up your duty and re-direct the affairs of Uganda to constitutional rule.
The people have a choice to live as free citizens whose voices matter in determining how they are governed and who governs them or to live, as Museveni clearly wants them to do, in fear and subjugation by the guns Museveni happens to hold today.
If they are willing to make it today, well and good. If they want to make in 10 years, it is up to them. It is not a matter we want to carry on ourselves as former candidates or as political parties.
We have a duty to give the information as we have done. If our leadership is needed in that process for protest, we will avail our leadership but the people themselves must rise and protest by themselves.
President Museveni was quoted in the media as telling his supporters at Kololo during the NRM victory celebrations that he will crush peaceful demonstrators and grab you “like a samosa and devour you like cake”. Are you ready to be swallowed?
President Museveni is deliberately trying to deflect the attention of Ugandans from the real issues. Besigye isn’t an issue at all. Besigye would be dead today whether eaten by him – that’s if he has chosen to be a cannibal (laughs heartily) –it doesn’t matter.
The reason people would protest is because they have no jobs, they have no health care, no good roads and their children cannot get decent education. All these are not there because the government is stealing their money – that’s what he has to confront and deal with whether Besigye is dead or not.
He has superintended over a government that has robbed from its citizens unprecedented amounts of money and if the citizens become annoyed, he can kill many of them obviously, as we have seen. He has the capacity to order his soldiers to gun down the people who buy for them the guns.
In the end, whatever he does, however many weapons he has, he will have to face the truth that this is a country that belongs to Ugandans - and not to himself, and certainly not to his guards.
Your party recently raised a red flag over your safety. How serious is this threat.
The threat is there. And if there was anyone not aware, President Museveni expounded on it (during his address to supporters at Kololo airstrip) on Friday. People came to kill me (while in exile) in South Africa and it was the government of South Africa that protected me.
So are you considering running into exile again?
No, I will not.
When President Museveni alleged the 1980 elections were rigged, he went to the bush.
Why isn’t pushing out the President by force of arms not an option for you since you say the opposition seems to have run out of contistutional options to remove him?
I have not ruled out that as an option. I have never ruled out the use of arms to remove a dictatorship. But war is not something you walk into casually. War is extremely a destructive process and shouldn’t be entered into lightly. It should be the extreme option.
The reason we are saying we should not go to war now is because we think there are still other avenues to bring the country back on the path of constitutional rule. One of the options is peaceful demonstrations.
Most peaceful demonstrations succeeding in North Africa are with the tacit approval of the army. The so-called mass revolutions are sort of subtle coups. Critics say the UPDF is like Museveni’s personal army and won’t allow such civil disturbance.
All those armies (in the affected countries) were also under the firm control of their presidents. At the end of the day, what the dictators forget is that those guns are in the hands of people whose brothers and sisters they are being asked to murder. They are not mercenaries.
The people in the UPDF are our brothers and sisters. They live with us and they know that our grievances are genuine. It’s not that they are falling from planet Mars. So there is an extent to which they can be used to murder their citizens and that’s why they rebel against the dictators at some stage.
Are you suggesting a coup is a possibility in Uganda?
I don’t know if a coup is possible because dictators focus more on the military, making that possibility difficult. A dictator who has been in power for 25 years will know that and the means of conducting that coup are grossly undermined.
I also don’t think a coup would be a solution. It could possibly mean a temporary respite from one dictator to another. The change we are advocating is where the military is totally subordinate to civilian authority, not the the other way round.
Talking of alleged UPDF’s excesses, if people came to the streets and were gunned down, don’t you think you would be accused of having blood on your hands by leading defenceless people in harm’s way?
That is why I have told you it is not me leading anybody onto the streets. It is me informing the people of Uganda that they have a duty to protest. Peaceful protest is completely legal and constitutional. If anybody kills innocent, legally-protesting people, the responsibility cannot be on my hands, the murderer must answer for his crimes.
On February 24, US Assistant Secretary of State for African Affairs, Ambassador Johnnie Carson told the BBC’s The World Today programme you should go to court to address your grievances and not the street. He also said President Museveni should not bully protestors because peaceful demonstrations are a “democratic, fundamental right”. What do you read of the contradicting statements?
The US is known to make common blunders in areas where it is pursuing short-term goals. Clearly the US has some short-term goals in working with Museveni and this is the US government, not the people of the United States. And I think the government does that in betrayal of its own people because the people of the US have got a very, very clear solid view about people’s freedom everywhere in the world. But their governments, as you have seen working with all the dictators in the world for short-term gains. They worked with (late Zairean President) Mobutu Sese Seko when he was superintending over a government similar to the current one of Uganda; stealing from its population, killing and maiming its people.
I seem to see the US government making a similar mistake in Uganda.
What next for you?
I will remain around as an activist. I am not going to seek another term to lead the FDC. The party has huge reserve of potential national leaders. I do not need any office as a political activist.
Security Minister Amama Mbabazi, whom you accused during the campaigns of sabotaging the 1981-6 NRA bush war, said last week that you are a bad loser who should retire from politics. What is your comment?
At least he didn’t respond to whether he sabotaged the struggle, but he was indeed subversive to our struggle. The person who complained about him most in the bush was not me but Museveni himself. That is why Mbabazi is now hostage to Museveni’s dictatorship because he knows that he is not serving as of right but as of privilege. He did nothing to warrant the positions he is holding in government.
What do you say to your two million supporters countrywide?
That they must remain firm. I was only an embodiment for change. They must renew their resolve. The time is now and they should stand up and make sure that the country is free and their will counts.
Your last word?
It is to the dictatorship and its cronies that they need to climb down from the cloud 9 where they live in opulence and detachment from the suffering of the people.

Source: Daily Monitor,
Posted Monday, February 28 2011 at 00:00

AFRIQUE/RDC: A qui l’Afrique noire doit-elle ses processus de démocratisation ?

Archétype de despote prédateur et de roi fainéant, qui a laissé son pays dans une désolation sans pareille, Mobutu Sese Seko fut baptisé « Guide éclairé ». Aventurier dont la politique anachronique a entraîné la plus grande catastrophe humaine depuis la Deuxième Guerre Mondiale, avec plus de six millions de victimes, Laurent-Désiré Kabila fut qualifié de « Mzee » ou « Sage ». Ancien chauffeur de taxi et criminel notoire porté à la présidence de la république par des milieux politico-maffieux anglo-saxons soucieux d’éviter au Rwanda une revanche méritée pour ses nombreux crimes contre le Congo, en l’absence de justice, Joseph Kabila, véritable brute sanguinaire, est appelé « Raïs », titre de plusieurs dignitaires de l’empire ottoman aujourd’hui titre de leader politique « éclairé » dans le monde musulman. Le comportement politique abâtardissant ci-dessus, qui nourrit notre peuple de mythes afin qu’il ne puisse regarder la réalité bien en face, ne se retrouve pas seulement au sein de la caste enchanteresse des hommes du pouvoir. Elle se rencontre également parmi ceux qui se collent pourtant l’étiquette de redresseurs de tort, c’est-à-dire les « opposants acquis au changement ». Preuve, s’il en faut, que les hommes politiques congolais partagent la même culture et que partant, il y a peu d’espoir d’un changement significatif à court et moyen termes. Donnons un exemple et passons-le au peigne fin. Moïse-Sauveur ! Qui n’a jamais entendu ce titre ronflant sous le ciel congolais ? Président du Rassemblement des Démocrates pour la Rupture et le Renouveau (Rader), l’un des ses innombrables partis dont le rayonnement se limite à la sphère familiale de leurs fondateurs, le professeur Auguste Mampuya martèle en ces termes son adhésion à la « Dynamique Tshisekedi Président » : « C’est lui [Tshisekedi] qui a ouvert la voie à la démocratisation du pays ». (Lire dans les Archives de CIC, « Elections 2011 : naissance de la Dynamique Tshisekedi Président).

L’Histoire nous apprend pourtant que la lutte de l’Afrique noire pour la démocratie a commencé au lendemain de l’instauration des partis uniques et des dictatures. Au Congo, elle a même précédé la naissance du parti unique, car elle a débuté une année après l’indépendance quand des Congolais s’aperçurent que leur souveraineté n’était qu’un leurre. Pendant des décennies, plusieurs africains vont laisser leurs peaux dans ce combat pour la dignité. Dans le contexte de la guerre froide, les combattants africains de la liberté luttaient contre plus forts qu’eux : les puissances occidentales sans lesquelles aucune dictature ne pouvait se pérenniser. Qu’est-ce qui a alors changé la donne au point qu’à l’instar des mouvements pour l’indépendance, toute l’Afrique noire se soit lancée presqu’au même moment dans des processus de démocratisation ?

« Lorsque je dis démocratie, lorsque je trace un chemin, lorsque je dis que c’est la seule façon de parvenir à un état d’équilibre au moment où apparaît la nécessité d’une plus grande liberté, j’ai naturellement un schéma tout prêt : système représentatif, élections libres, multipartisme, liberté de la presse, indépendance de la magistrature, refus de la censure. Voilà le schéma dont nous disposons ». Ainsi parla (Dieu) François Mitterrand au sommet de La Baule le 20 juin 1990, avant d’ajouter, diplomatie oblige : « A vous de déterminer, vous peuples libres, vous Etats souverains que je respecte, à vous de choisir votre voie, d’en déterminer les étapes et l’allure ».

Le discours de François Mitterrand à La Baule avait été applaudi des deux mains à travers toute l’Afrique noire. Qu’avions-nous applaudi au juste ? Un chef d’Etat respectable, soucieux de justice et de liberté à travers le monde ou un jongleur ? A La Baule, François Mitterrand n’avait pas agi par humanisme. Il avait agi par pur opportunisme. Car il n’avait fait qu’ajuster la politique française au mouvement que la roue de l’Histoire était en train d’effectuer en URSS. En effet, les efforts pour masquer le déclin de l’économie soviétique ne pouvant plus tenir longtemps, Gorbatchev avait engagé des réformes dès 1985. La société soviétique était malade. Le mal, pensait son chef, était économique. Le remède était une modernisation par l’accélération du développement économique et le self-management. Dès le départ, il n’était donc pas question d’envisager des réformes institutionnelles. Mais déjà en 1986, un accent fut placé sur la notion de « perestroïka » comme changement total. Le parti communiste était invité à sortir de sa léthargie et à secouer la corruption qui, jusque-là, l’empêchait de jouer son rôle dirigeant dans le développement de l’Union. Les réformes économiques étaient conçues dans le même temps comme un instrument devant accroître le pouvoir et la stabilité du parti communiste, parti unique.

A la fin de 1987, il devenait de plus en plus évident que les appels lancés au parti en vue de changer de comportement ne suffiraient pas pour donner leur chance aux réformes économiques. C’est ainsi qu’au début de 1988, les réformes politiques commencèrent à prendre forme. Les appels au changement de comportement furent renforcés par de nouveaux concepts politiques destinés à forcer les cadres du parti à abandonner leurs vieilles méthodes de travail. C’est ainsi que fut instaurée la liberté d’opinion, mais dans les limites du socialisme, pour lutter contre le dogmatisme du parti unique. La notion de respect de la loi fut également de plus en plus soulignée pour lutter contre l’arbitraire et pour annoncer la naissance d’un Etat de droit.

La démarche de Gorbatchev était périlleuse. Le système soviétique reposait sur ce que Jacques Nagels nomme les « trois M » : le monopole du pouvoir où le parti était plénipotentiaire, le monopole de la propriété des moyens de production et le monopole idéologique. Réformer l’économie socialiste, c’était introduire « des éléments anti-systémiques, que le système ne pouvait pas assimiler sans s’affaiblir de façon substantielle » (Lire Nagels dans « Du socialisme perverti au capitalisme sauvage », Bruxelles, Ed. de l’Université de Bruxelles, 1991). La contradiction était en effet profonde entre le maintien du parti unique et les réformes économiques envisagées. D’un côté, Gorbatchev s’attendait à ce que le parti se réforme et l’appuie dans ses réformes. De l’autre, le parti tenait à maintenir certains de ses pouvoirs sur l’orientation générale de la politique du pays. Personne ne pouvait donc gouverner efficacement. C’est pourquoi Gorbatchev, qui avait compris que ses appels au changement resteraient stériles, s’était lancé dans des réformes politiques en 1990, en isolant davantage le parti. Ce qui conduisit au coup d’Etat manqué d’août 1991 qui précipita le changement institutionnel, tournant ainsi la roue de l’Histoire. C’était la fin de l’URSS. C’était aussi le début de la fin de la guerre froide (Lire Neil Robonson, « Gorbatchev and the place of the party in soviet reform 1985-1991 », in « Soviet Studies », Vol. 44, n° 3, 1992).

Sans la fin de la guerre froide, le discours de La Baule n’aurait pas eu lieu. Les partis aussi uniques qu’iniques et leurs « Guides éclairés » auraient encore de beaux jours devant eux et continueraient à mépriser, brutaliser et assassiner les Africains qui depuis 1es indépendances militaient en faveur d’une société à visage humain dans leurs pays respectifs. Faut-il condamner François Mitterrand pour son opportunisme ? Non. En décrétant qu’il était temps que les Africains goûtent aux joies de la liberté, François Mitterrand avait agi en chef d’Etat soucieux de l’intérêt de son pays. En effet, son objectif était d’éviter que l’influence de la France ne soit emportée par le vent de l’Est en même temps que les dictateurs qu’elle avait soutenus tout au long de la guerre froide. Ceci nous rappelle l’opportunisme des Eglises chrétiennes peu avant les indépendances africaines. Après avoir cheminé la main dans la main avec le pouvoir politique tout au long de la période coloniale, ces églises avaient pris leurs distances pour la même raison aussitôt qu’elles s’étaient rendues compte que les mouvements pour l’émancipation africaine étaient irréversibles. Notons d’ailleurs que l’opportunisme français n’avait visé que le maillon faible : l’Afrique noire. Au Maghreb, où les puissances occidentales faisaient face à ce qu’elles considéraient comme un « péril » pour leur domination sur le monde, l’islamisme radical, le soutien aux dictateurs n’avait nullement faibli. Dans cette partie d’Afrique, les peuples n’ont pas eu droit à un Gorbatchev américain ou européen, ce qui discrédite les Occidentaux donneurs de leçons de démocratie et du respect des droits de l’homme. Les peuples du Maghreb n’ont même pas attendu des « Libérateurs » ou autres « Moise-Sauveurs ». Ils se sont tout simplement soulevés et continuent à se soulever afin de briser seuls leurs chaînes, suscitant l’admiration et une certaine pointe de jalousie de leurs compagnons d’infortune d’Afrique noire.

On l’aura compris, quelque soit la noblesse ou la grandeur de sa lutte, aucun opposant africain ne peut se targuer d’être à l’origine du processus de démocratisation dans son pays. Soutenir cela ne signifie nullement militer en faveur du fou qui nous gouverne actuellement au Congo, par exemple. C’est remettre les pendules à l’heure pour que la nation ne fabrique plus jamais un autre fou, car c’est bien l’obséquiosité des citoyens envers le prince du moment qui transforme celui-ci en bourreau de son propre peuple. Une telle obséquiosité est d’autant plus condamnable quand elle vient d’un professeur d’université (Auguste Mampuya dans notre cas) qui est censé enseigner la vérité historique et non des mythes. Le devoir du libre penseur est de démystifier les mythes d’où qu’ils viennent, car les mythes sont une nuisance pour notre aspiration légitime à la dignité. Par ailleurs, partout où il y a de la dictature, les peuples doivent se montrer plus critiques voire sévères envers ceux qui ont la possibilité de la déboulonner afin d’éviter tout retour à la case départ. Le Congo n’est-il pas tombé dans les mains d’un dictateur à l’autre depuis la fuite de Mobutu ? Que d’espoir n’ont-ils pas suscité avant de laisser tomber leurs masques ?
Mayoyo Bitumba Tipo-Tipo
Source: Congoindépendant 2003-2011, du  23 Février 2011

RDC: Mende rattrapé par son passé de...vagabond politique

«Je retourne ma veste toujours du bon côté, chantait Jacques Dutronc dans une chanson-réquisitoire contre les oppportunistes. Je suis pour le communisme. Je suis pour le socialisme. Et pour le capitalisme. Parce que je suis oppportuniste".
Feu Nguz a Karl i Bond qui a connu une carrière politique digne d’un yo-yo soutenait que «ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent». Dans l’un et l’autre de ce cas pourtant, Lambert Mende, le "Vuvuzéla" de la République très très démocratique du Congo s’y retrouve et la plume de Marwane Ben Yahmed le cloue au pilori : «Si j’étais Joseph Kabila, je me méfierais d’un ministre aussi versatile écrit le fils du boss de l’hebdomadaire parisien "J.A."

D’après mon ami qui sait tout sur tout et presque rien sur tout à Kinshasa-Lez-Immondices, Marwane n’a pas tout dit lorsqu’il évoque l’itinéraire de notre «Vuvuzéla national». Il n’a pas dit que "Lambert", jeune journaliste à la radio nationale réveillait les Congolais le matin en chantant les louanges du Mouvement populaire de la révolution (MPR) naissant. Au début des années 80, il est membre du cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur Victor Djelo Empenge Osako. Un Tetela comme lui. La charité commençant pas soi-même, Mende se fait attribuer une bourse d’études. Destination : Belgique. Selon mon ami, Marwane n’a pas dit non plus qu’une fois à Bruxelles, il se mettra au service d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba - opposant déclaré - avant d’être "racheté" par Mobutu pour 200.000 FB de l’époque et la promesse d’un poste ministériel au lendemain du discours du 24 avril 1990 annonçant le retour au pluralisme politique.

A en croire mon ami, Mende Omalanga sera en effet reçu par le Maréchal dès son arrivée à Kinshasa. L’homme dira à qui veut l’entendre que contrairement à "Tshi-Tshi", "Mobutu était un véritable chef". Marwane ne dit mot de la lettre signée Mende, en octobre 1999, adressée à James Kabarebe depuis Bruxelles, pour prendre la tête de l’aile politique du RCD et succéder à Laurent-Désiré Kabila à la présidence après la victoire de ce parti. Pourvu d’une imagination débordante, Mende qui s’affublait parfois du surnom de "Daniel Makila" s’est rapproché de Mzee. Vêtu d’un djellaba et coiffé d’une perruque, il s’embarque à bord d’un avion Sabena à destination de Kinshasa. Objectif : faire rapport à LD Kabila des activités du mouvement rebelle pro-rwandais RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie).

Selon mon ami qui sait décidément tout, dans les milieux des "Anamongo" on s’étonne d’entendre Mende gratifier "Joseph Kabila" du titre de «Kum’Ekanga» (Dieu, en langue tetela), alors que le même Mende se moquait hier de ce "chef minable" qui l’appelait «Monsieur Lambert». Marwane a raison de souligner que pour Mende tout s’achète et tout se vend. Paraphrasant Dutronc, mon ami de conclure : "Mende a tellement retourné sa veste qu’elle commence à craquer. Après Joseph Kabila, il est sûr que Mende va retourner son pantalon..."
Author: Jacky Mopipi
Source: Congoindépendant 2003-2011 , du 23 Février 2010

RWANDA: Pierre Péan, lu à Bujumbura


Note de lecture

CARNAGES
Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique
de Pierre Péan


L’auteur, enquêteur et polémiste, vient de sortir son dernier livre Carnages, après Le Monde selon K où il réglait les comptes avec Kouchner, l’ancien ministre français des affaires étrangères pour son ouverture diplomatique avec Paul Kagame, le Président rwandais. Il ne ménage pas du reste ceux qui ne partagent pas son point de vue, notamment Colette Braeckman, du journal belge Le Soir et de Saint Exupéry, du quotidien français Le Figaro ainsi que les spécialistes de la région comme Jean-Pierre Chrétien, qu’il considère globalement comme proches des milieux tutsi. Ce gros pavé de plus de 500 pages avec les annexes est centré sur Kagamé  et la région des Grands Lacs, du début à la fin.  On dirait un livre commandité pour disculper le rôle du gouvernement français dans le Génocide des Tutsi rwandais, dont on peut se poser la question, en le lisant, s’il a bien eu lieu en 1994.

Parce que Pierre Péan insiste plus sur le massacre des Hutus en RD Congo et minimise le rôle de celui que l’on considère pourtant comme le cerveau du génocide, -de l’apocalypse – comme il le disait lui-même, le colonel Bagosora, actuellement jugé auTPIR à Arusha. Mais le livre n’est pas sans intérêt car l’auteur a manifestement eu accès à des informations confidentielles qui éclairent le lecteur sur la guerre des clans politiques franco-français dans cette tragédie humaine du XXème siècle. Et ce qu’il appelle également  les guerres secrètes des grandes puissances où la France essaie de contrer la mainmise de l’influence anglo-saxonne sur l’Afrique noire.
Les agresseurs tutsis transformés en victimes, parce que la thèse centrale de ce livre est  que le génocide n’a pas été préparé par l’appareil de l’Etat rwandais au plus haut niveau mais déclenché par la fureur populaire instantanée à l’annonce de l’avion abattu le soir du 06 avril 1994. Ce que l’ont tenait pour une affabulation dans les années 80-90,  c’est-à-dire  le rêve de Museveni-Kagame de créer un empire hima en Afrique des Grands Lacs devient alors pour lui une théorie plausible et minutieusement préparée. Elle est abondamment explicitée sans être convaincante avec des alliances qui impliqueraient Israël et les Etats-Unis  dont l’intention ultime est de morceler le Soudan, dans ce qu’il appelle La Sainte Alliance contre Khartoum.
L’autre thèse intéressante concerne la volonté du pouvoir de Kigali de s’approprier définitivement le Kivu et le maintien du pillage du Congo par le Rwanda et l’Ouganda aidés en cela par des groupes mafieux et de nombreuses multinationales. En attendant que la Chine se mette à son tour en travers des visées de l’Occident dans cette région des Grands Lacs convoitée pour ses immenses richesses minières et agricoles. En épilogue, l’auteur conclut lui-même que « La France est impuissante et a perdu du pied en Afrique de l’Est et en Afrique centrale ». Comme si la France pouvait lutter à armes égales contre l’hyper-puissance des Etats-Unis, de la Grande Bretagne et d’Israël. Manifestement, le combat serait bien inégal et l’auteur a raison de suggérer « de gérer tant bien que mal de ce qui reste de ses anciens acquis  (AREVA, Bolloré, Bouygues et Total) dans l’ex-pré-carré ». Ce qui n’est tout de même pas rien.
Le livre de Pierre  Péan donne une forte impression  que c’est une opération  de blanchiment, comme les livres précédents, pour nier avec force la préparation minutieuse du génocide rwandais qui se tramait depuis des années, alors que les observateurs de la région  et les services de renseignements occidentaux le savaient fort bien. Car si le génocide de 1994 fut le plus meurtrier et le plus médiatisé au niveau mondial, il ne fut hélas pas le premier du genre car il y en a eu d’autres en 1959, 1963 et 1973.
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Author: Prime Nyamoya
Source: Carnet de Colette Braeckman, du 23 février 2011

RDC : Coup d'état manqué contre Joseph Kabila

Afrikarabia logo.pngLes autorités congolaises affirment avoir réprimé une tentative de coup d'Etat contre le président Kabila. Le palais présidentiel a été attaqué par un groupe armé et stoppé "au premier poste de contrôle" selon le ministre de l'Information de République démocratique du Congo (RDC). Selon le ministre, six personnes ont touvé la mort à la suite de ce coup d'Etat avorté. Actuellement, la situation dans le pays est sous le contrôle.

Source: AFRICARABIA, du 27 Février 2011

Saturday, February 26, 2011

LIBYE: Kadhafi menace d'armer ses partisans

Alors que l'insurrection continue de gagner du terrain en Libye, le colonel Kadhafi est apparu hier en public dans la capitale également en proie à des troubles. Il a exhorté ses partisans à se battre et promis de les armer «s'il le faut».

Le colonel Kadhafi était toujours pris en étau, hier, entre l'opposition armée qui affirme avoir libéré la région pétrolifère de l'Est, autour de Benghazi, et des combats violents à l'Ouest. Violences qui auraient déjà fait de 300 à plus de mille morts, selon les sources. Les forces loyales au régime ont tiré hier sur des manifestants dans la capitale. Deux personnes auraient été tuées.

«Nous allons nous battre»

C'est dans ce climat extrêmement tendu que le leader libyen a choisi à nouveau d'intervenir sur la Place Verte, appelant ses partisans à se préparer à «défendre la Libye». «Nous allons nous battre et nous les vaincrons» et «s'il le faut, nous ouvrirons tous les dépôts d'armes pour armer tout le peuple», a-t-il lancé à la foule. Les partisans du «Guide» au pouvoir depuis plus de 40 ans sont concentrés à Tripoli, où la milice Khamis disposerait de 9.000 combattants, de chars et d'avions. En dehors de la capitale, l'armée a été affectée par plusieurs mutineries. Musratha, troisième ville du pays, à 150km, à l'est de Tripoli, a été désertée par les loyalistes à Mouammar Kadhafi, mais des combats ont fait de nombreux morts sur une base aérienne proche, selon un habitant.

Démission d'un cousin et conseiller du «Guide»

À l'étranger, l'indignation et l'inquiétude s'amplifient contre le régime libyen lâché par ses pairs arabes et plusieurs proches et diplomates dont les ambassadeurs libyens à Paris, auprès de l'Onu à Genève et à l'Unesco, ainsi que Kadhaf al-Dam, proche conseiller et cousin du «Guide». Seul le président vénézuélien Hugo Chavez a exprimé son soutien au colonel Kadhafi. Le département au Trésor américain a appelé les institutions financières des États-Unis à signaler tous mouvements de fonds suspects de dirigeants libyens.

L'importation de vivres menacée

L'Otan et l'Union européenne se sont concertées d'urgence, hier. L'UE a trouvé un accord pour décréter un embargo sur les ventes d'armes et de matériel de répression, ainsi que des gels d'avoirs et des interdictions de visas à l'encontre de Mouammar Kadhafi et de ses proches. Par ailleurs, le Programme alimentaire mondial de l'Onu a averti que la chaîne d'approvisionnement en nourriture en Libye qui «importe pratiquement toutes ses vivres, était en danger de s'effondrer».


Source:  Le Télégramme, du 26 février 2011

RDC: Levée de l’interdiction de l’exploitation des matières précieuses- Est de la RDC : des craintes d’un regain de tensions/ Aveu d’impuissance


L’option de la levée de l’interdiction de l’exploitation des matières précieuses à l’Est fait l’objet d’un atelier présentement à Kinshasa. C’est sans surprise que la proposition émanant de trois provinces concernées et du ministère des Mines sera entérinée par les autorités centrales. Au-delà des mesures d’encadrement sur les plans politique, administratif et juridique, il demeure que cette levée d’interdiction risque de raviver des tensions et donner un coup de pouce à ceux qui guettent la moindre étincelle pour relancer les affrontements armés.

La pacification de l’Est de la RDC passe par un contrôle systématique de l’exploitation des matières précieuses. C’est la conviction que s’était faite le chef de l’Etat en suspendant toute exploitation minière jusqu’à nouvel ordre. Les raisons profondes de cette mesure c’est que l’encadrement adéquat de cette activité en rapport avec la traçabilité allant de l’extraction jusqu’à la commercialisation en passant par le transport devait permettre d’indexer les minerais issus des sources illicites.

A l’issue d’une visite dans l’Est du pays, Joseph Kabila avait constaté, comme beaucoup d’autres observateurs nationaux et étrangers, que le produit de l’exploitation irrégulière et illicite des matières précieuses dans les deux provinces du Kivu et celle du Maniema servait au financement de la guerre. D’ailleurs, tous les rapports, produits à ce sujet, démontrent aisément que les conflits à l’Est de la RDC tirent leur origine de la prédation.

Voilà pourquoi les groupes armés opérant à l’Est de la RDC ne cessent de se battre. Le contrôle des gisements miniers l’emporte sur les raisons idéologiques ou patriotiques. Les ressources générées par l’exploitation illicite servent à l’approvisionnement en armes et munitions.

Paraphrasant le président de la République, le ministre des Mines en était arrivé à ce constat amer de «la pauvreté généralisée dans les trois provinces qui pourtant sont dotées de potentialités minières énormes et diversifiées». Et Martin Kabwelulu d’ajouter : « Des quantités des minerais sont extraits et vendus par des milliers des artisanaux sans que leur vécu quotidien soit amélioré».

Mettant le doigt sur la plaie, il martelait en son temps qu’il existait un lien entre les activités militaires des groupes armés et l’exploitation illégale sans précédent dans les trois provinces» et que «Toutes les guerres et rébellions que nous subissons sont des guerres économiques pour le contrôle et l’exploitation des minerais dans notre pays».

DES MESURES D’ENCADREMENT

Des efforts ont été fournis pendant la période de suspension des activités artisanales dans ces trois provinces. De septembre 2010 à février 2011, beaucoup d’initiatives sont menées dans le sens d’assurer un meilleur encadrement. Le ministre des Mines note quelques mesures d’assainissement. Il s’agit de : «la publication d’un manuel des procédures de traçabilité des produits miniers, de l’extraction à l’exportation, validé par un arrêté interministériel Mines et Finances. La poursuite de construction des centres de négoce pilotes au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. L’établissement d’un schéma de traçabilité et d’évacuation des produits miniers en province. La création de trois sociétés minières sur les cendres de Sakima. L’instruction adressée à tous les gouverneurs de provinces d’élaborer un document cadre pour la réalisation des projets sociaux à proximité des sites miniers en vue d’améliorer les conditions de vie des populations affectées par l’exploitation minière. L’élaboration d’un autre document cadre relatif à la réhabilitation des voies de communication servant des voies d’évacuation des produits miniers. L’assainissement du fichier minier cadastral par la déchéance d’office de 58 permis de recherches au Maniema, 21 au Nord-Kivu et 24 au Sud-Kivu. La création d’une commission nationale de coordination de lutte contre la fraude et la contrebande minières».

Toutes ces mesures d’encadrement visent, note Martin Kabwelulu, la mise en place «des mesures pour renforcer les contrôles internes en vue de garantir une meilleure traçabilité des minerais et mettre fin au désordre qui caractérisait le secteur minier dans ces provinces».

RISQUE DE REGAIN DE TENSIONS

Toute cette planification se caractérise par des brèches et des limites qui inquiètent des observateurs. Ceux-ci estiment que la levée de la mesure d’interdiction serait précipitée. Selon le gouverneur du Sud-Kivu, un travail en profondeur reste à réaliser. Marcellin Cisambo regrette que cela arrive en cette période de relève des unités des FARDC. «Une fois les unités des FARDC parties, les sites sont aussitôt occupés par les FDLR et autres milices», fait-il savoir. Ce qui suppose que les mesures d’encadrement énumérées, à foison, ne seront efficaces qu’à la condition de mettre à contribution l’Armée, la police et les forces de sécurité.

La sécurisation des sites a primauté sur toutes les autres mesures d’encadrement, telles que détaillées par le ministre Martin Kabuelulu. Malheureusement, il est clairement apparu qu’un accent particulier n’a pas concerné ce volet. La précipitation constatée peut tirer sa source de l’imminence de l’entrée en application de la loi américaine prise par le président Obama sur les minerais provenant des Etats de l’Afrique centrale. Mais, il faut également considérer que la commercialisation ne suffit pas pour déterminer une telle décision.

A ce sujet, un officiel rwandais a déclaré : «Ce n'était pas l'intention du gouvernement américain d'imposer un embargo commercial. Malheureusement, cela peut être le résultat si nous ne trouvons pas une solution viable». Michael Biryabarema, directeur de la Géologie et des Mines du Rwanda voit déjà le danger se profiler à l’horizon pour son pays. En cas d’un encadrement efficient, les pays voisins de la RDC accepteront-ils de perdre autant de recettes ?

En perspective, un regain des tensions est à craindre. Non seulement entre groupes armés, mais également entre Etats. L’argumentaire est le suivant : lorsque l’exploitant artisanal aura un comptoir près de sa résidence, sans parcourir de nombreux kilomètres ou ne plus traverser la rivière pour vendre au Burundi ou au Rwanda, les recettes baisseront dans ces pays.

D’où, pour se protéger contre les éventuelles convoitises, le déploiement d’une armée républicaine, professionnelle, dissuasive est plus qu’urgente. L’affaire de l’avion cloué à l’aéroport de Goma est la parfaite illustration de l’existence des réseaux maffieux. Accepteront-ils de se sevrer de cette source de revenus sans y être contraints ? Autant d’inconnus à la base du scepticisme de nombreux observateurs.

Le gouvernement semble mettre la charrue devant les bœufs. Mais, les raisons économiques ne suffisent pas pour arriver à une telle décision. Des observateurs sont d’avis qu’une force spéciale chargée de surveiller l’application de la mesure de suspension devrait se déployer pendant la période de transition jusqu’à la prise totale de contrôle par les FARDC.

NEUTRALISATION DES RESEAUX MAFFIEUX

Autant le chef de l’Etat que le ministre des Mines avaient en son temps dénoncé «L’implication manifeste des autorités locales, provinciales et nationales dans les activités illégales et le commerce illicite des minerais ». Au lieu d’appliquer la loi, celles-ci s’adonnent aux activités minières illicites. D’où, cette pertinente interrogation : a-t-on déjà neutralisé tous ces réseaux maffieux opérant avec la bénédiction des «autorités locales, provinciales et nationales tant civiles que militaires ?» Il va de soi qu’à la lumière de toutes ces interrogations, il reste encore des étapes à franchir et que tout peut se remettre à flamber à tout moment.


EDITORIAL : Aveu d’impuissance

« Chassez le naturel, il revient au galop », rappelle un vieil adage. En République démocratique du Congo, le vieux proverbe se justifie à tout point de vue au regard de la volte-face que se prépare à faire le Gouvernement par rapport à la mesure d’interdiction de toute exploitation minière artisanale dans l’Est du pays.

En septembre 2010, après un périple dans les trois provinces de l’Est, le président de la République a pris la décision, depuis Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, de suspendre toute exploitation minière à l’Est, dépité, sans doute, par l’implication manifeste des autorités tant civiles, militaires que politiques dans le vaste réseau de commerce illicite des minerais de l’Est.

Quelques heures après, la décision - non encore officialisée du président de la République - a été coulée sous forme d’arrêté ministériel signé par le ministre national des Mines.

Mais, plus d’un trimestre s’est écoulé sans que le gouvernement ne soit en mesure de garantir l’applicabilité de sa décision.

Des éléments incontrôlés, la plupart issus des groupes armés, ont continué de faire la loi dans les carrières minières de l’Est. La preuve en a été donnée avec la dernière saisie à l’aéroport international de Goma d’un avion, avec à son bord, des étrangers impliqués dans le commerce illicite des matières premières de l’Est.

C’est apparemment la petite goutte qui a fait déborder le vase. Des langues se sont donc déliées pour réclamer la levée d’une mesure qui n’avait pour seul mérite que l’asphyxie des activités commerciales dans les provinces minières de l’Est.

Car, au-delà de l’interdiction, les réseaux maffieux, dénoncés dans le temps par le chef de l’Etat, ont continué à opérer dans les mines, censées être fermées de l’Est. Est donc pris qui croyait prendre.

Tout se passe comme si le gouvernement est tombé dans son propre piège. Il pensait retrouver sa marque avec la mesure d’interdiction. Mais, au bout du compte, Kinshasa s’est retrouvé totalement dépassé par les événements, ne sachant que faire pour couvrir son opprobre.

L’atelier qui s’est ouvert hier à Kinshasa n’est qu’une façon subtile de maquiller la décision du Gouvernement – connue d’avance. Rien ne peut donc obstruer la levée de la mesure d’interdiction de l’exploitation minière artisanale à l’Est.

En interdisant, le Gouvernement n’a fait que déshabiller Saint Paul pour bailler Saint Pierre, en déplaçant le problème sans jamais en neutraliser les causes. Ainsi, les réseaux qui alimentent le commerce des minerais à l’Est ont, malgré l’interdiction, fonctionné comme si de rien n’était. Il était temps, pense-t-on, de revenir à la raison. Et, peut-être à la mascarade de septembre 2010.

Malheureusement, pour Kinshasa, la levée de la mesure qui interdisait toute exploitation minière artisanale à l’Est est un aveu de son impuissance à contrôler réellement la partie Est de la RDC.


 


Source: Le Potentiel, du 26/02/2011